Perspectives sans éclat pour l’économie canadienne

By: CBoC Team

Les dépenses de consommation se maintiennent malgré un faible niveau de confiance

Ottawa, 12 avril, 2023 — En dépit des progrès réalisés, l’inflation continue de peser sur l’économie canadienne, selon une nouvelle étude du Conference Board du Canada. Conformément aux prévisions précédentes du Conference Board, la croissance du PIB réel sera pratiquement au point mort jusqu’à la fin de 2023. Pour l’année dans son ensemble, cela représente un gain de 0,9 %, suivi d’une modeste hausse de 1,4 % en 2024.

« En raison de la plus grande concentration dans le système bancaire canadien, on ne s’attend pas à ce que le Canada connaisse le même type de difficultés auxquelles s’est heurté le système financier aux États-Unis, affirme Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada. Les effets indirects devraient être modérés, puisqu’on s’attendait déjà à un faible niveau d’investissement des entreprises au Canada, d’où la quantité assez faible de prêts aux entreprises susceptibles d’être à risque. »

L’économie mondiale a fortement ralenti au cours de l’année écoulée, les principales banques centrales ayant relevé leurs taux d’intérêt, mais malgré la faible croissance prévue à court terme, une grave récession mondiale apparaît moins probable. L’inflation reste une menace, mais deux évolutions majeures sont source d’optimisme. Tout d’abord, l’hiver doux en Europe a apaisé les craintes d’une pénurie d’énergie, les prix du gaz naturel étant désormais inférieurs à ce qu’ils étaient avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Par ailleurs, l’abandon par la Chine de sa politique zéro COVID a permis une réouverture de l’économie plus rapide que prévu.

L’économie américaine a connu une croissance de 2,7 % au dernier trimestre de l’année dernière, déjouant une fois de plus les pronostics. Plusieurs facteurs devraient permettre d’atténuer les effets d’un prochain ralentissement de la croissance économique, de sorte qu’il ne devrait pas être aussi dommageable que les précédents.  Notre hypothèse se fonde principalement sur l’épargne excédentaire accumulée par les ménages américains pendant la pandémie, à un moment où les possibilités de dépenser étaient fortement limitées.

Selon le Conference Board du Canada, même si le ralentissement de l’économie américaine pèsera sur les résultats commerciaux du Canada dans les mois à venir, le secteur canadien des exportations devrait encore afficher des résultats satisfaisants en 2023.  Les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, qui ont considérablement freiné l’activité dans de nombreux secteurs d’exportation l’année dernière, ont semblé se résorber quelque peu au cours des derniers mois.  La faiblesse de l’économie nationale, la dépréciation du huard et la forte baisse des investissements en machines et matériel entraîneront un faible niveau d’importations réelles totales cette année.

Le secteur du pétrole et du gaz présente les perspectives parmi les plus favorables au Canada, grâce aux profits élevés des entreprises et aux projets en cours dans l’Ouest canadien et à Terre-Neuve-et-Labrador.

Selon le Conference Board du Canada, le marché du travail canadien a connu un excellent début d’année 2023, alimenté par une hausse de la croissance démographique. La migration internationale vers le Canada a fortement augmenté au cours des derniers trimestres, sous l’effet de cibles d’immigration record et d’une augmentation du nombre de résidents non permanents reçus, y compris les travailleurs étrangers temporaires.

La hausse des taux hypothécaires a freiné la demande résidentielle et, sans surprise, le marché de la revente a subi une correction sous la forme d’une baisse des ventes et des prix. Ce ralentissement sera source de frustration pour certains propriétaires qui ont acheté à prix fort, tandis que la hausse des taux d’intérêt pourrait handicaper financièrement certains propriétaires contraints de renouveler leur prêt hypothécaire à des taux d’intérêt plus élevés. 

« Bien que la plupart des dépenses de soutien liées à la COVID-19 aient maintenant pris fin, les gouvernements de tout le pays ont continué à soutenir l’économie, observe M. Antunes. La pandémie a entraîné une nouvelle ère de défis en matière de finances publiques, dont la situation était déjà peu reluisante en début de pandémie.  Dans le contexte budgétaire actuel, la question la plus importante est de savoir si les gouvernements ont la capacité d’affronter de nouveaux chocs économiques. »

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