L’inflation persistante et les taux d’intérêt élevés freinent la croissance des villes canadiennes

By: CBoC Team

Ottawa, le 7 décembre 2023 — Les villes canadiennes enregistreront une faible croissance économique jusqu’à la fin de 2023, car les taux d’intérêt plus élevés et l’inflation persistante érodent le pouvoir d’achat des consommateurs et limitent les économies locales, selon une nouvelle étude du Conference Board du Canada.

« Après le rebond de l’économie canadienne à la suite de la pandémie, les hausses de taux d’intérêt et l’inflation persistante ont commencé à peser sur les dépenses de consommation, affirme Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada. Nous prévoyons que ce ralentissement économique se poursuivra jusqu’en 2024 dans la plupart des villes, l’activité économique reprenant un peu de vigueur en 2025. »

  • La croissance du PIB réel d’Edmonton, qui ralentira à 2,9 % en 2023 surpassant tout de même celle des autres grandes villes canadiennes, reculera encore pour s’établir à 1,8 % en 2024. La hausse des prix du pétrole a stimulé l’économie dans toute l’Alberta, y compris à Edmonton, la capitale de la province. L’économie robuste de la ville et les logements abordables attirent des acheteurs de l’extérieur de la province, ce qui accélère la croissance démographique et stimule les ventes de logements, mais provoque aussi une hausse des prix.
  • Plusieurs des principales ressources en Saskatchewan demeurent très prisées sur les marchés mondiaux, mais la chute du prix des produits de base entraînera des répercussions pour la ville de Saskatoon.  Le PIB devrait croître de 2,8 % en 2023, en baisse comparativement à l’année précédente, mais il restera toujours bien au-dessus de la moyenne provinciale. On prévoit une croissance de 1,9 % en 2024.
  • Le secteur de la fabrication à Winnipeg connaîtra une période de croissance grâce à des améliorations dans la chaîne d’approvisionnement et à l’obtention, par l’entreprise New Flyer, d’un contrat pour la fabrication d’autobus. La construction en cours du parc ferroviaire CentrePort Canada alimentera également les secteurs du transport et de l’entreposage de la ville. Toutefois, un léger ralentissement économique pointe à l’horizon, le PIB devant augmenter de 2,7 % en 2023, puis de seulement 1,2 % en 2024.
  • À London, le marché du travail serré et l’épargne excédentaire des consommateurs ont permis aux ménages de demeurer confiants dans leurs dépenses de services, mais la hausse des taux d’intérêt commence à se faire sentir. Le PIB devrait augmenter de 2,7 % en 2023 avant de ralentir à 1,1 % en 2024.
  • À Moncton, la création d’emplois dans les industries productrices de biens entraînera une forte hausse de l’emploi, quoique temporaire. Le ralentissement des dépenses de consommation entraîne des pertes d’emplois dans certains secteurs, alors que d’autres secteurs pâtissent des pénuries de main-d’œuvre. La croissance économique devrait atteindre 2,4 % en 2023, avant de ralentir considérablement pour s’établir à 0,6 % en 2024.
  • Du côté de la ville de Windsor, le chômage augmentera, une conséquence de la hausse des taux d’intérêt, mais les perspectives demeurent globalement favorables, en grande partie grâce au nombre considérable d’investissements que la ville a su attirer. La croissance de l’économie de la ville s’établira à 2,4 % en 2023, avant de retomber à 1,7 % en 2024.
  • Les solides perspectives d’emploi et le coût abordable des logements stimulent la demande locale de logements à Calgary. Le PIB de la ville devrait augmenter de 2,3 % en 2023 et de 2,1 % en 2024.
  • Le projet de construction d’une prison à Thunder Bay, d’une valeur de 1,2 G$, stimulera la création d’emplois à l’échelle locale et favorisera la croissance économique. Le PIB devrait augmenter de 2,0 % en 2023 et de 2,5 % en 2024.
  • La situation des ressources en Saskatchewan est mitigée, mais les prix d’un certain nombre de produits de base clés sont en baisse. À titre de capitale provinciale, Regina en subira les contrecoups, cette conjoncture devant limiter la croissance à 2,0 % en 2023 et à 1,5 % en 2024.
  • Le secteur de la fabrication à Oshawa, un pilier de l’économie, connaîtra une période de croissance grâce aux investissements de General Motors et au soutien accordé à l’usine de GM dans cette ville par les gouvernements provincial et fédéral. Le PIB devrait augmenter de 1,9 % en 2023 et de 1,8 % en 2024.
  • En raison de la baisse de la demande nationale et internationale de biens, c’est le secteur des biens qui pèsera le plus sur la croissance à Halifax. Le PIB devrait augmenter de 1,8 % en 2023, puis de 1,0 % en 2024.
  • L’accroissement de la migration internationale nette à St. Catharines-Niagara permettra de soutenir l’offre de main-d’œuvre, mais les pénuries de travailleurs persisteront. La forte dépendance de la région à l’égard du secteur des services la mettra à l’abri d’un ralentissement majeur pendant la période de ralentissement. Le PIB devrait croître de 1,8 % en 2023, avant de ralentir à 1,3 % en 2024.
  • La baisse du pouvoir d’achat des consommateurs et les coûts d’emprunt élevés pour les entreprises réduiront la demande intérieure à court terme et entraveront la croissance dans plusieurs des secteurs clés de Kingson . La croissance du PIB réel de la ville sera de 1,7 % en 2023 et de 1,0 % en 2024.
  • La création d’emplois à Kitchener-Cambridge-Waterloo en 2024 surpassera l’augmentation de la population active, mais la hausse des taux d’intérêt et la menace d’une récession limiteront la croissance du PIB à 1,7 % en 2023 et à 1,5 % en 2024.
  • Malgré des améliorations au chapitre de l’offre, le ralentissement de la demande intérieure et internationale freinera la croissance à court terme du secteur de la fabrication à Toronto . Le PIB augmentera de 1,5 % en 2023 et de 1,3 % en 2024.
  • La ville de Guelph enregistrera des gains en matière d’emploi, mais cette croissance ralentira, entraînant une hausse du chômage dans la région. Le PIB devrait progresser de 1,5 % en 2023 et de 1,2 % en 2024.
  • La faiblesse de la demande de logements entrave la croissance du secteur de la finance, de l’assurance et de l’immobilier à Montréal, le plus important de la ville. La production du secteur de la fabrication devrait également ralentir, sous l’effet des prix élevés qui réduisent la demande de biens et de la hausse des taux d’intérêt qui décourage les investissements. Le PIB de la ville devrait augmenter de 1,4 % en 2023 et de 0,7 % en 2024.
  • Les ménages de la région d’Ottawa-Gatineau sont mieux préparés à faire face à la hausse des taux d’intérêt et à l’inflation persistante en raison des revenus élevés des habitants de la région par rapport à ceux des autres villes canadiennes. Néanmoins, la croissance du PIB devrait ralentir pour atteindre un modeste 1,3 % en 2023 et 1,1 % en 2024.
  • La détérioration de la situation financière des ménages, touchés par les hausses de prix des biens de consommation essentiels, freinera les dépenses de consommation à court terme, entravant ainsi la production du secteur du commerce de détail à Vancouver. Le PIB réel de la ville augmentera de 1,2 % en 2023 et de 1,5 % en 2024, en grande partie grâce à la croissance dans le secteur des services.
  • La faible progression de la production dans le secteur des biens à Hamilton a constitué un obstacle important à la croissance économique globale de la ville, ce qui a contribué à une augmentation de 0,9 % du PIB réel pour 2023. Bien qu’encore modeste, la croissance économique atteindra 1,6 % en 2024.
  • Même avec un solde migratoire international élevé, la population active à Victoria devrait diminuer. L’inflation et les taux d’intérêt élevés pèsent sur l’économie locale, qui devrait croître de 0,9 % en 2023, puis de 1,4 % en 2024.
  • Les taux d’intérêt élevés ont une incidence sur l’activité immobilière, la construction de maisons neuves et les dépenses de consommation dans le Grand Sudbury, réduisant la croissance du PIB réel de la région à seulement 0,3 % en 2023. Toutefois, les investissements miniers et la forte croissance démographique devraient stimuler la croissance du PIB, qui s’établira à 1,2 % en 2024.
  • Une série de défis, notamment des taux d’intérêt élevés, des dépenses de consommation réduites et des pénuries de main-d’œuvre, limiteront la croissance du PIB de la Ville de Québec à seulement 0,1 % en 2023. L’économie locale sera au point mort en 2024.
  • Compte tenu des difficultés persistantes dans l’industrie du pétrole et du gaz de la province, aucune croissance n’est prévue à St. John’s en 2023. Toutefois, stimulée par la reprise dans l’industrie du pétrole extracôtier de la province, la croissance de l’économie locale atteindra 1,8 % en 2024.

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