Les économies provinciales freinées par la baisse de l’immigration et de la confiance des consommateurs
By: CBoC Team
Ottawa, 4 juin 2025 — En dépit du recul de l’inflation et de l’assouplissement de la politique monétaire de la Banque du Canada, les perturbations commerciales pèsent lourdement sur les perspectives de croissance des provinces. C’est ce que révèle une nouvelle étude du Conference Board du Canada.
« Malgré la baisse de l’inflation et des coûts d’emprunt, la confiance des consommateurs a atteint un creux historique cette année, affirme Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada. De même, bien que les États-Unis aient suspendu ou réduit certains droits de douane, la confiance des entreprises a diminué et mettra du temps à se rétablir. »
En Alberta, l’économie reste exposée à l’incertitude liée au secteur des ressources et la province enregistrera un léger recul de l’investissement cette année, principalement en raison de la baisse des prix du pétrole. Toutefois, une forte progression de l’emploi devrait faire croître le PIB réel de 1,4 % en 2025, puis de 2,2 % en 2026.
La Saskatchewan, durement touchée par les droits de douane chinois qui pénalisent le secteur agricole, peut néanmoins compter à moyen terme sur l’activité soutenue d’extraction de potasse et d’uranium. La croissance devrait ralentir à 1,4 % en 2025 avant de rebondir à 2,4 % l’année suivante.
À Terre-Neuve-et-Labrador, le secteur des exportations contribuera à la croissance, porté par une hausse de la production pétrolière. Néanmoins, la province sera la seule à enregistrer un recul de l’emploi, principalement en raison de la faible croissance démographique. Le PIB réel devrait augmenter de 1,2 % en 2025, puis de 1,6 % en 2026.
En Colombie-Britannique, une hausse notable des dépenses de consommation est attendue, portée par le dynamisme de la migration interprovinciale qui viendra partiellement compenser la baisse de l’immigration internationale. Le PIB réel de la province devrait augmenter de 1,1 % en 2025, et de 1,7 % en 2026.
Selon nos prévisions, le Manitoba affichera une croissance ininterrompue de la population et de l’emploi dans les années à venir. À cela s’ajoutent une saison agricole exempte de sécheresse et une solide performance du secteur de la construction, ce qui devrait contrebalancer la faiblesse d’autres secteurs. Le PIB réel devrait augmenter de 1,1 % en 2025, puis de 1,9 % en 2026.
En Nouvelle-Écosse, la croissance sera freinée par le ralentissement de la migration internationale et par le faible nombre de grands projets en cours. Le PIB réel n’augmentera que de 1,0 % en 2025, avant de progresser de 1,4 % en 2026.
L’Ontario, fortement exposé aux tarifs douaniers visant l’industrie automobile et les fabricants d’acier, sera néanmoins l’une des rares provinces à enregistrer une croissance de l’investissement résidentiel. Le PIB réel devrait augmenter de 0,8 % en 2025, puis de 2,1 % en 2026.
L’Île-du-Prince-Édouard devrait afficher la plus forte croissance de l’emploi au pays, appuyée par d’importants investissements dans le secteur du logement. Le PIB réel augmentera de 0,7 % en 2025, puis de 1,7 % en 2026.
Au Nouveau-Brunswick, la croissance des investissements devrait demeurer anémique dans les années à venir, dans un contexte de déclin démographique provoqué en grande partie par la baisse de l’immigration, tant permanente que temporaire. Le PIB réel progressera d’un maigre 0,6 % cette année, avant de se raffermir pour grimper de 1,4 % en 2026.
Au Québec, la faiblesse de l’investissement des entreprises, les droits de douane sur l’aluminium et une conjoncture démographique peu favorable freineront la croissance, qui ne devrait atteindre que 0,6 % en 2025. Une reprise modérée est anticipée en 2026, avec une hausse du PIB réel estimée à 1,6 %.
Media Contacts
For all requests, including reports and interviews, please contact:
(toll-free)
Before 8 a.m. and after 5 p.m., please send us an e-mail.
Comments