Taux de chômage

Messages clés

  • La province la mieux classée, la Colombie-Britannique, se situe au 8e rang parmi les 26 régions de comparaison.
  • L’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador, qui écopent d’un D−, sont les provinces les moins bien classées.
  • Avec un taux de chômage de 7 % en 2016, le Canada obtient un C et occupe le 12e rang parmi les 16 pays comparés.

Le taux de chômage mis en contexte

Au cours de la récession de 2008-2009, le taux de chômage du Canada a culminé à 8,3 %. L’économie canadienne a toutefois réussi à éviter le plus gros de la vague de pertes d’emplois qui a déferlé sur les États-Unis et la zone euro. Le secteur financier solide et la situation budgétaire robuste du Canada lui ont permis de devenir un chef de file au chapitre du taux de chômage dans les années qui ont suivi la crise.

Mais ces dernières années, le Canada n’a pas réussi à suivre les progrès réalisés dans d’autres pays, en partie à cause des répercussions négatives du choc des prix des produits de base survenu en 2014 et de ses effets persistants, qui se sont fait sentir jusqu’en 2016. Cela se traduit par la note C qu’obtient le Canada en 2016 au chapitre du chômage. Le taux de chômage de 7,0 % enregistré par le pays en 2016 se situe dans le tiers inférieur des pays développés examinés dans Les performances du Canada. Pourtant, le récent glissement du Canada dans le classement représente une amélioration par rapport à la situation qui prévalait dans les années 1970 et au début des années 1980, alors que le Canada obtenait régulièrement des D parce que la création d’emplois n’arrivait pas à suivre la croissance rapide de sa main-d’œuvre.

Certains pays comparables, comme la Finlande et la France, continuent d’afficher des taux de chômage très élevés alors qu’ils sont aux prises avec les effets persistants de la crise financière et de la récession de 2008-2009, ainsi que de la crise de la dette européenne de 2010-2013.

Beaucoup d’autres pays ont cependant progressé davantage que le Canada en matière d’emploi. Aux États-Unis, le taux de chômage enregistré pendant la récession était bien supérieur à celui du Canada, atteignant un sommet de 9,6 %. Mais le taux de chômage y est depuis retombé à seulement 4,9 %, soit bien en deçà du taux du Canada.

À l’autre bout du spectre, le taux de chômage de 3,1 % affiché en 2016 par le Japon est plus faible que celui de tous les autres pays comparables. En dépit de la récession qui a touché le pays l’an dernier, certains facteurs uniques – tels que la baisse des salaires réels1 – ont fait en sorte que le taux de chômage y était encore inférieur à tout ce que le Canada a jamais connu jusqu’ici.

Comment calcule-t-on le taux de chômage?

Le taux de chômage mesure la proportion des personnes faisant partie de la population active qui sont en âge de travailler, qui sont disponibles et à la recherche d’un travail, mais qui ne sont pas employées. Des pays utilisent parfois des définitions légèrement différentes lorsqu’ils établissent leurs statistiques nationales : par exemple, certains d’entre eux ne mesurent le chômage que chez les personnes inscrites dans les centres d’emploi gouvernementaux2. Les données que nous utilisons ont été harmonisées par l’OCDE pour respecter la définition du chômage donnée ci-dessus et permettre une comparaison entre les données des différents pays.

Cependant, les données sur le chômage de l’OCDE ne sont pas parfaitement harmonisées et des écarts méthodologiques demeurent. Par exemple, la plupart des pays, y compris le Canada, calculent le taux de chômage chez les personnes de 15 ans et plus. Mais certains pays, y compris les États-Unis et le Royaume-Uni, mesurent le taux de chômage chez les personnes de 16 ans et plus. Cela entraînerait une sous-estimation des taux de chômage des États-Unis et du Royaume-Uni, étant donné que « les jeunes âgés de 15 ans ont tendance à avoir des taux de chômage supérieurs à la moyenne3 ». De plus, les chiffres américains n’incluent pas les demandeurs d’emploi passifs, c’est-à-dire les personnes qui recueillent principalement des informations, comme regarder des offres d’emploi dans le journal ou Internet, plutôt que de postuler activement des emplois ou de prendre des renseignements au sujet d’un emploi. Cependant, les données sur le chômage au Canada et en Europe incluent à la fois des demandeurs d’emploi actifs et passifs4.

Comment les provinces s’en tirent-elles par rapport aux pays comparables au Canada?

Les provinces canadiennes les plus performantes, la Colombie-Britannique (6,0 %), le Manitoba (6,1), la Saskatchewan (6,3) et l’Ontario (6,5), obtiennent toutes des B, leurs taux de chômage correspondant à ceux des pays de comparaison tels que les Pays-Bas (6,0), l’Autriche (6,0) et le Danemark (6,2).

Avec un taux de chômage de 7,0 % en 2016, le Canada reçoit un C au classement général et occupe le 12e rang parmi les 16 pays comparés.

Le Québec (7,1), l’Alberta (8,1) et la Nouvelle-Écosse (8,3 %), où le taux de chômage est supérieur à la moyenne nationale, recueillent des C.

Le reste du Canada atlantique se classe en queue de peloton; à part la Nouvelle-Écosse, aucune des provinces de la région n’obtient une note supérieure à un D. Le Nouveau-Brunswick (9,5) devance d’un rang le pays de comparaison obtenant la pire note, soit la France (10,1). Terre-Neuve-et-Labrador (13,4) et l’Île-du-Prince-Édouard (10,7) obtiennent toutes deux un D-, car ces provinces enregistrent des taux de chômage plus élevés que le pays comparé le plus mal classé.

Où se situent les provinces les unes par rapport aux autres?

Le taux de chômage varie considérablement d’une province à l’autre. La Colombie-Britannique trône au sommet du palmarès, avec un taux de chômage de 6,0 % en 2016, suivie de près par le Manitoba (6,1 %), la Saskatchewan (6,3) et l’Ontario (6,5).

À l’autre extrémité du spectre, Terre-Neuve-et-Labrador affiche un taux de chômage plus de deux fois plus haut, soit 13,4 %. La performance des autres provinces de l’Atlantique est un peu meilleure, l’Île-du-Prince-Édouard enregistrant un taux de chômage de 10,7 %, le Nouveau-Brunswick, de 9,5 %, et la Nouvelle-Écosse, de 8,3 %; mais malgré tout, ces provinces s’en sortent moins bien que les provinces du reste du pays. L’Alberta et le Québec se situent entre les deux extrêmes, avec des taux de chômage de 8,1 % et de 7,1 % respectivement.

Pourquoi le taux de chômage du Canada atlantique est-il si élevé?

Le fort taux de chômage observé dans les provinces de l’Atlantique n’est pas un nouveau phénomène : depuis 1976, aucune d’elles n’a obtenu une note supérieure à C. Il y a un plus grand nombre d’emplois saisonniers au Canada atlantique que dans d’autres régions. Il y faut moins d’heures pour se qualifier au programme d’assurance-emploi et la période de prestations y est plus longue qu’ailleurs au pays.

Terre-Neuve-et-Labrador est en quelque sorte un cas particulier dans la région. La province a toujours affiché le taux de chômage le plus élevé au pays, mais elle semble avoir progressé ces dernières années grâce au boom de son secteur énergétique, qui a suscité une réaction en chaîne dans les industries locales. La province a été durement touchée par la chute des cours pétroliers de 2014 et son taux de chômage a considérablement augmenté au cours des deux dernières années.

Comment la chute des prix des produits de base affecte-t-elle les provinces?

En raison de leur diversité, chacune des économies provinciales répond différemment aux perturbations externes.

À la suite de la crise financière, certaines provinces ont mis à profit les exportations de matières premières pour stimuler leurs économies. Les prix des produits de base se sont rapidement redressés après la crise, principalement grâce à la demande provenant de la Chine, dont l’économie a continué de croître fortement pendant et après 2008-2009. Cela a permis aux provinces dotées de vastes secteurs des ressources d’afficher une excellente performance en matière d’emploi entre 2009 et 2014. Le taux de chômage de l’Alberta est ainsi passé de 6,5 % en 2009 à 4,7 % en 2014 et celui de Terre-Neuve-et-Labrador a baissé de 15,5 % en 2009 à 11,9 % en 2014.

Au cours de cette même période, les provinces moins dépendantes des produits de base ont vu leur taux de chômage stagner ou même augmenter. En effet, la hausse des prix du pétrole s’est traduite par une appréciation du dollar canadien et une réduction de la compétitivité de leurs exportations. Le taux de chômage du Manitoba est passé de 5,2 % en 2009 à 5,4 % en 2014; celui du Nouveau-Brunswick a grimpé de 8,7 % à 9,9 %.

Depuis 2014, la plupart des produits de base ont subi une importante correction des cours, ce qui a changé la donne quant aux gagnants et aux perdants provinciaux. Les économies fondées sur les ressources qui avaient bénéficié des prix élevés des produits de base – en particulier l’Alberta et Terre-Neuve-et-Labrador – ont soudainement vu leurs gains se volatiliser. De 2014 à 2016, le taux de chômage de l’Alberta a bondi de 4,7 à 8,1 %, celui de Terre-Neuve-et-Labrador, de 11,9 à 13,4 %, et celui de la Saskatchewan, de 3,8 à 6,3 %. En Alberta et en Saskatchewan, le taux de chômage est maintenant plus élevé que le pic qu’il avait atteint au plus fort de la crise financière.

D’autre part, la baisse des prix des matières premières a représenté une aubaine pour les provinces qui les importent. Après s’être maintenu au-dessus de la moyenne canadienne pendant des années, le taux de chômage de l’Ontario a chuté de 7,3 % en 2014 à 6,5 % en 2016. Celui du Québec a également reculé de 7,7 % à 7,1 %. La plus importante économie de l’Atlantique, la Nouvelle-Écosse, a vu son taux de chômage décliner de 9 à 8,3 %. Même si elle possède un vaste secteur de ressources, la Colombie-Britannique n’a pas expérimenté de hausse du chômage grâce à la meilleure performance économique qu’elle a connue.

Quels rangs les territoires occupent-ils au chapitre du chômage?

Lorsqu’on les compare aux pays semblables au Canada, le Yukon obtient un B, les Territoires du Nord-Ouest un C et le Nunavut un D-.

À 14,9 %, le taux de chômage du Nunavut en 2016 est plus élevé que celui de toutes les régions de comparaison. Cette médiocre performance est surprenante, si l’on considère que la croissance de l’emploi au Nunavut a été robuste ces dix dernières années. De fait, le Nunavut arrive en tête du classement national au chapitre de la croissance de l’emploi en 2016. Deux facteurs principaux expliquent ce taux de chômage élevé :

  1. Un grand nombre des emplois disponibles sont attribués à des travailleurs relativement plus qualifiés du Sud qui ne résident pas officiellement dans les territoires et qui ne sont donc pas comptabilisés dans les statistiques territoriales;
  2. La croissance de l’emploi due à l’expansion économique a encouragé encore plus de Nunavutois à intégrer le marché du travail et à se chercher un emploi. Comme le bassin de main-d’œuvre grossit, et que tous les nouveaux arrivants sur le marché du travail ne trouvent pas forcément un emploi (de nombreux Nunavutois ne possèdent pas les compétences recherchées pour travailler dans les secteurs minier ou de la construction), le nombre de chômeurs (soit le nombre de personnes sur le marché du travail, mais sans emploi) augmente, ce qui fait grimper le taux de chômage.

En revanche, le Yukon a affiché le plus faible taux de chômage au pays en 2016, soit de seulement 5,6 %. Plus impressionnant encore, ce résultat survient en dépit du fait que ce territoire a le taux de participation au marché du travail le plus élevé (75,6 %) au pays. Le taux de chômage aux Territoires du Nord-Ouest s’élevait à 7,4 % – soit un taux légèrement supérieur à la moyenne nationale.

Selon les prévisions du Conference Board du Canada, les perspectives économiques des territoires sont sombres pour les prochaines années. La chute des prix des produits de base a donné lieu à une période économique difficile dans le Nord, où les économies dépendent fortement de l’extraction des ressources. Dans l’avenir, les fermetures de mines nuiront à l’emploi au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest.

Nous n’incluons pas les territoires dans nos calculs aux fins des comparaisons provinciales et internationales, car les données ne sont pas disponibles pour tous les indicateurs faisant partie des six catégories principales du bilan comparatif. Le Conference Board entend toutefois intégrer les territoires dans son analyse et réalise des bilans comparatifs distincts pour les territoires quand les données sont disponibles, comme pour la croissance de la productivité du travail.

Le Conference Board publie deux fois par an un rapport intitulé Territorial Outlook dans lequel il examine la conjoncture économique et financière de chaque territoire, notamment les résultats par industrie, la situation du marché du travail et la composition démographique. Le Territorial Outlook est disponible en ligne à e-Library et, pour nos clients abonnés, à e-Data.

Le Centre pour le Nord, créé en 2009 par le Conference Board du Canada, mène également des recherches sur des questions concernant les territoires.

Les provinces devaient-elles viser un chômage nul?

Le but ultime d’une politique de l’emploi devrait être que tous les Canadiens qui désirent travailler, et qui sont capables de le faire, puissent trouver un emploi, peu importe la province où ils vivent. Le chômage et, en particulier, les périodes de chômage répétées ou prolongées ont des conséquences fâcheuses pour les personnes, leurs familles et les collectivités dans lesquelles elles vivent.

Toutefois, d’un point de vue économique, le « plein emploi » ne signifie pas nécessairement un taux de chômage nul. Il s’agit plutôt du plus faible taux de chômage qui peut être maintenu sans relancer l’inflation, dans une économie en croissance où tous les facteurs de production sont utilisés de manière efficace. Il y aura toujours du chômage causé par la mobilité au sein de la main-d’œuvre – les gens passent d’un emploi à un autre, changent de carrière, ou bougent sur le plan géographique. Les Canadiens migrent constamment d’une province à une autre pour tirer profit de meilleures possibilités d’emploi. Pendant la plus grande partie des années 1990 et le début des années 2000, le secteur manufacturier de l’Ontario a attiré des travailleurs non seulement du Canada atlantique, mais aussi de certaines provinces de l’Ouest. Plus récemment, pendant le boom pétrolier, des travailleurs ont fait leurs valises et quitté les provinces de l’est du Canada, dont l’Ontario, pour aller vers l’Ouest dans l’espoir d’obtenir de meilleurs emplois.

Les changements structurels dans l’économie – bien souvent provoqués par les changements technologiques – contribuent aussi, dans une certaine mesure, à accroître le chômage. Lorsque, par exemple, l’avènement de l’édition électronique a provoqué l’élimination de la composition typographique traditionnelle, les typographes ont perdu leur emploi. La question du « plein emploi » consiste à savoir si les travailleurs déplacés sont en mesure de se recycler et de se réintégrer rapidement au marché du travail. Le chômage de courte durée généré par les progrès technologiques est un aspect naturel du système économique. Mais lorsque les changements techniques induisent un chômage de longue durée ou expulsent les travailleurs de la vie active, il est extrêmement dommageable.

Un faible taux de chômage assure-t-il une économie prospère?

Un faible taux de chômage est sans aucun doute préférable à un chômage élevé, mais il est néanmoins possible que le chômage soit trop bas. Les régions qui ont un taux de chômage extrêmement faible font souvent face à une pénurie de main-d’œuvre, à des pressions sur les coûts salariaux et à d’autres problèmes. Les pénuries de main-d’œuvre peuvent limiter considérablement la croissance économique d’un pays et ses capacités de production.

L’Alberta et la Saskatchewan, par exemple, ont eu du mal à recruter des travailleurs qualifiés durant la période d’expansion de leur secteur pétrolier. Comme le nombre de travailleurs était insuffisant pour pourvoir la quantité de postes offerts, cette situation a créé une pression à la hausse sur les salaires, ce qui a empêché l’embauche de nouveaux employés dans certains pans de l’économie. Ces salaires élevés ont également provoqué une flambée des prix de l’immobilier, vu que les nouveaux arrivants d’autres provinces misaient sur les prix du parc immobilier existant dans les provinces riches en ressources naturelles.

Y a-t-il des différences dans les taux de chômage entre les hommes et les femmes au Canada et dans les provinces?

Le taux de chômage du Canada s’établissait à 6,2 % pour les femmes en 2016 et à 7,7 % pour les hommes. Toutes les provinces ont affiché un taux de chômage moins élevé pour les femmes que pour les hommes.

Cette tendance existe au Canada depuis déjà quelques décennies. Entre 1976 et 1981, le taux de chômage pour les hommes était plus faible que pour les femmes, mais cette tendance s’est graduellement inversée durant les décennies qui ont suivi 1981. Ce changement reflète des ajustements structurels dans l’économie canadienne. L’emploi dans l’industrie manufacturière, fortement dominée par les hommes, a décliné, la mondialisation et l’évolution de la technologie ayant entraîné des pertes d’emplois dans de nombreux secteurs manufacturiers. Parallèlement, l’emploi dans le secteur des services a fortement augmenté au Canada, en particulier dans les secteurs où les femmes sont prédominantes, notamment les soins de santé et l’éducation.

L’écart entre les taux de chômage des hommes et des femmes est particulièrement évident dans les provinces de l’Atlantique. En 2016, c’est à Terre-Neuve-et-Labrador que l’écart était le plus prononcé, avec un taux de chômage de 16,1 % pour les hommes contre 10,4 % pour les femmes, soit une différence de 5,7 points de pourcentage. Les industries dominées par les hommes, comme la pêche – frappée par un déclin des stocks de poissons –, et la foresterie – éprouvée par des fermetures d’usines de pâtes et papiers –, ont été fortement ébranlées durant les dernières décennies.

Les tendances observées dans les taux de chômage des provinces vont-elles se maintenir?

Au cours des dernières années, les tendances économiques ont passablement changé dans les provinces. C’est la même chose en ce qui a trait au chômage. Il y a quelques années, deux provinces de l’Ouest canadien, l’Alberta et la Saskatchewan, affichaient des taux de chômage parmi les plus bas au monde. Mais ces économies axées sur les ressources ont mordu la poussière à la suite de l’effondrement des cours des produits de base. L’Alberta, en particulier, est en chute libre dans le classement : dans le dernier bilan comparatif provincial, la province obtenait un A pour un taux de chômage de seulement 4,6 % en 2013.

Néanmoins, même avant la chute des prix des produits de base, il était clair que les tendances extérieures étaient susceptibles de mener à un resserrement de l’écart entre les taux de chômage des provinces riches en ressources et ceux du reste du Canada. Et aujourd’hui, l’inverse se confirme : l’Alberta et Terre-Neuve-et-Labrador figurent au bas du classement en ce qui concerne le chômage. Mais les prix des produits de base se redresseront quelque peu et leurs taux de chômage commenceront à reculer. Cette évolution laisse entrevoir une situation de l’emploi plus équilibrée, où convergent les taux de chômage des provinces riches en ressources et du reste du pays.

La grande inconnue à l’extérieur du Canada, cependant, demeure son voisin du sud. Au moment d’écrire ces lignes, la nouvelle administration Trump n’a pas encore précisé toutes ses politiques. Mais certains de ses objectifs déclarés, notamment la renégociation de l’ALÉNA et la réduction spectaculaire des impôts sur les sociétés, pourraient avoir des répercussions négatives sur le Canada. Toute mesure qui affaiblirait la croissance économique du Canada pourrait faire augmenter le chômage à travers le pays.

Notes de bas de page

1    Noah Smith, « Japan’s Low Unemployment Is Easily Explained », Noahpinion, 25 août 2011.

2    OCDE, Taux de chômage harmonisés de l’OCDE, communiqué, juillet 2016.

3    Constance Sorrentino, « International Unemployment Rates: How Comparable Are They? », Bureau of Labor Statistics Monthly Labour Review, juin 2000, p. 8.

4    Ibid.