En prélude à l’automatisation

quels sont les emplois les plus vulnérables au Canada ?

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English   •   October 24, 2023

L’automatisation est de plus en plus répandue. Votre organisation est-elle prête à y faire face ?

À une époque de changements technologiques ultrarapides, il n’a jamais été aussi important que les dirigeants canadiens saisissent bien les répercussions générées par l’adoption de nouvelles technologies sur la main-d’œuvre canadienne.

Certaines professions sont plus exposées à l’automatisation que d’autres. Cela signifie que certains travailleurs, employeurs et industries auront plus de difficulté à s’adapter que d’autres.

Au nom du Centre des Compétences futures, le Conference Board du Canada effectue des recherches pour orienter les efforts des dirigeants et des décideurs.

Voici quelques-unes de nos conclusions.

Qu’est-ce qui rend les travailleurs vulnérables ?

Un récent rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a déterminé ce que nous appelons des professions à haut risque et à faible mobilité. 

En d’autres termes, il s’agit d’emplois à haut risque  d’automatisation où la transition vers des emplois à faible  risque d’automatisation pour les travailleurs qui les occupent  sera difficile.

Le passage acceptable d’un emploi à un autre se fonde sur plusieurs facteurs :

Écarts raisonnables de compétences et de salaires

Similitude des tâches

Niveau d’efforts requis pour le recyclage

Par exemple, une transition professionnelle est inacceptable si la personne touchée est fortement surqualifiée et sous-payée.

Risque élevé, faible mobilité

Près d’un salarié canadien sur cinq occupe un emploi à haut risque et à faible mobilité. Tous ces travailleurs ne seront pas nécessairement mis à pied en raison de l’automatisation, mais ils sont plus susceptibles de vivre d’importantes transformations et d’avoir plus de mal à s’adapter.

Voici les cinq professions les plus vulnérables en fonction du nombre de Canadiens employés :

food counter attendants

360 000 
serveurs au  
comptoir de service alimentaire

cashier

315 000 caissiers

admin

240 000 adjoints administratifs

general office support workers

225 000 
employés de soutien administratif

cook

210 000 cuisiniers

Les travailleurs de ces professions devront suivre plusieurs formations pour pouvoir s’adapter à l’automatisation.

Secteur par secteur

Les professions en soi ne représentent qu’une part de l’équation. Lorsqu’on parle de technologie, chaque secteur est confronté à ses propres tendances et défis.

Pour mieux comprendre comment l’automatisation affecte chaque industrie de différentes façons, nous avons interrogé les dirigeants des secteurs suivants, dont les concentrations de professions à haut risque et à faible mobilité sont élevées :


Au cours des dernières années, les nouvelles technologies dont se sont dotés les hôtels, les établissements de restauration rapide et les épiceries ont renouvelé l’expérience des employés et des clients.

Applications : Elles changent la façon dont les gens commandent de la nourriture, l’emplacement où ils réservent des logements, quand (et si) ils entrent physiquement dans un magasin et la façon dont les fournisseurs de services interagissent avec leurs clients.

Libre-service : Les tablettes installées dans les restaurants et les appareils d’autobalayage dans les épiceries deviennent monnaie courante, mais les magasins sans caissiers ne sont pas encore au menu.

Données : Les entreprises travaillent d’arrache-pied pour tirer profit des quantités croissantes de données disponibles. Ils les utilisent pour éclairer leurs décisions et changer leur façon de fonctionner.

Ce secteur s’est considérablement transformé au cours de la dernière décennie en raison de la vente au détail et des achats sur Internet.

Chaînes d’approvisionnement intelligentes : Les technologies de chaîne d’approvisionnement prédictive ont le vent en poupe. Les détaillants comprennent mieux où et comment leurs produits sont fabriqués, quand ils seront livrés et dans quelle commande leurs fournitures seront expédiées.

Médias sociaux : Les médias sociaux ont fondamentalement bouleversé la relation client-détaillant. Le recours aux médias sociaux, même s’il s’avère parfois coûteux et chronophage, peut représenter pour les détaillants un moyen d’attirer et de retenir plus de clients que jamais auparavant, tout en générant une plus grande fidélité et une meilleure identification à leurs marques.

Paiements numériques : Les propriétaires d’entreprise se tournent vers les magasins sans argent liquide.

Les robots sont certes un point de rupture bien connu dans le secteur manufacturier, mais des technologies de plus en plus sophistiquées permettent l’automatisation de tâches moins routinières requérant une plus grande dextérité.

Dispositifs utilisant l’Internet des objets : Les nouveaux capteurs peuvent recueillir des données en temps réel sur presque tous les aspects du processus de fabrication, permettant l’usage de technologies complémentaires telles que l’analyse des données.

Décisions axées sur les données : De nombreuses organisations optent pour des processus qui adaptent les calendriers de production aux données qu’elles reçoivent des producteurs et des consommateurs.

Planification des ressources d’entreprise : Ces technologies aident les organisations à mieux comprendre ce qui se passe sur leurs chaînes de production ainsi que les changements auxquels ils doivent procéder.

L’industrie de la construction a connu de nombreux changements résultant de la numérisation, de l’automatisation et des recherches menées en vue d’améliorer la sécurité des travailleurs.

Infrastructures l’Internet des objets : Des capteurs installés dans les bâtiments ainsi que sur les ponts, les routes et d’autres éléments d’infrastructures essentielles permettent aux organisations de mieux comprendre le comportement de nos infrastructures et de les entretenir.

Matériaux de pointe : Ces technologies, comme le béton conducteur, ne sont pas toujours numériques, mais elles complètent souvent les capteurs installés sur des infrastructures nouvelles et existantes.

Impression 3D : Il est actuellement possible d’imprimer en 3D des structures entières dont la construction exigeait autrefois beaucoup de temps et de ressources. Cette pratique est moins courante au Canada que dans d’autres pays, mais les organisations envisagent de l’adopter de façon croissante au cours des dix prochaines années.

Ce secteur a connu moins de changements technologiques spectaculaires que d’autres. Cependant, les organisations prévoient que le passage aux services numériques aura des répercussions considérables sur le personnel de soutien administratif.

Outils de livraison numérique : Les applications, les sites Web et les agents conversationnels permettent de fournir des soins de santé à distance. Le fossé numérique qui existe au Canada et ses règlements sur la protection de la vie privée constituent de réels obstacles à l’adoption de ces technologies.

Technologies accessibles : Les technologies numériques pouvant être personnalisées pour soutenir les personnes ayant différentes aptitudes sont de plus en plus courantes. De nombreuses normes d’accessibilité existent, mais les organisations doivent les adopter de façon plus large au cours des dix prochaines années.


Qu’est-ce qui influe sur l’adoption des technologies ?

Grâce à nos entrevues, nous avons déjà relevé plusieurs facteurs :

  • Préoccupations éthiques, juridiques, sécuritaires et financières
  • Disparités régionales
  • Durabilité et conformité réglementaire
  • Innovations propres à l’industrie
  • Avantage concurrentiel

Prochaines étapes

Au nom du Centre des Compétences futures, le Conference Board du Canada étudie comment, quand, où et pourquoi les organisations adoptent de nouvelles technologies.

Dans le cadre de ce projet, nos chercheurs se posent les questions suivantes :

  • Quelle sera l’incidence de l’adoption de nouvelles technologies sur l’industrie et l’emploi au Canada ?
  • Où faudrait-il concentrer les efforts pour aider les travailleurs à passer d’emplois à haut risque d’automatisation à ceux à moindre risque ?
  • Quelles grandes transformations se déroulent dans les secteurs et les industries qui, selon nous, seront les plus touchés par l’adoption des technologies ?
  • Quelles sont les diverses considérations prises en compte par les organisations en matière d’adoption des technologies, et en quoi diffèrent-elles d’un secteur ou d’une industrie à l’autre ?

De l’automatisation à la transformation, les gouvernements et les employeurs doivent savoir comment s’adapter à l’évolution des besoins en matière de main-d’œuvre et de compétences.

Obtenez les plus récentes recherches et conclusions du Centre des Compétences futures qui touchent votre secteur d’activité et votre organisation.

Toronto Metropolitan University
Le Conference Board du Canada
Blueprint
Gouvernement du Canada

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