Santé

Messages clés

  • En décrochant un « A » au bilan de la santé, la Colombie-Britannique se classe en tête des provinces et elle occupe le troisième rang du classement général, derrière la Suisse et la Suède.
  • Avec un « D- », Terre-Neuve-et-Labrador est la lanterne rouge des provinces et se place derrière le pays de comparaison le plus mal classé, à savoir les États-Unis.
  • La Saskatchewan, le Manitoba et la Nouvelle-Écosse obtiennent également de mauvais résultats, qui leur valent un « D ».
  • Ce sont les territoires qui affichent les pires résultats sur le plan de la santé au Canada, le Nunavut se classant dans les derniers rangs à la plupart des indicateurs.

Mettre la santé en contexte

Qu’est-ce que la santé? Pour certains, il s’agit de l’absence de maladie et de douleur; pour d’autres, d’un sentiment de bien-être général. L’Organisation mondiale de la santé la définit plus généralement ainsi : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité1. »

Cette définition générale concorde avec l’objectif général du Conference Board dans son bilan comparatif des performances du Canada, qui est de mesurer la qualité de vie au Canada et dans les pays de comparaison. La plupart des Canadiens conviendraient que, sans une bonne santé, leur qualité de vie serait gravement compromise.

Comment mesure-t-on les résultats en matière de santé?

Pour mesurer les résultats en matière de santé, nous évaluons le Canada, ses provinces et territoires et 15 pays de comparaison2 par rapport aux dix indicateurs de bilan comparatif suivants : espérance de vie, mortalité prématurée, mortalité infantile, état de santé autodéclaré, mortalité due au cancer, mortalité due aux maladies cardiovasculaires, mortalité due aux maladies respiratoires, mortalité due au diabète, mortalité due aux maladies du système nerveux et suicides. Nous évaluons également les résultats globaux des provinces et des territoires, ainsi que les résultats globaux du Canada en ce qui concerne l’état de santé mentale autodéclaré. Il n’existe malheureusement pas de données internationales comparables pour cet indicateur.

L’espérance de vie, la mortalité prématurée et la mortalité infantile sont des indicateurs globaux de l’état de santé qui reflètent non seulement les modes de vie individuels et la nature des systèmes de santé, mais aussi la situation socioéconomique dans différentes régions. En fait, nombre de spécialistes de la santé voient dans le taux de mortalité infantile un indicateur sentinelle de la santé de la population et du bien-être d’une société3.

Les indicateurs de l’état de santé autodéclaré et de l’état de santé mentale autodéclaré représentent les dimensions physiques, émotionnelles et sociales de la santé et du bien-être. L’appréciation que les gens donnent de leur propre santé est considérée comme une bonne indication du fardeau de la maladie.

Nous comparons également les taux de mortalité des maladies qui sont les principales causes de décès au Canada, les trois premières restant dans ce pays le cancer, les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux. En 2011, près de la moitié des décès enregistrés au Canada étaient imputables au cancer et aux cardiopathies4. Les maladies respiratoires, le diabète et les maladies du système nerveux (y compris la maladie d’Alzheimer) figurent parmi les autres principales causes de décès.

Enfin, le taux de suicide est un indicateur à la fois de l’état de santé et de la situation sociale. Les maladies mentales sont présentes dans la plupart des cas de suicide, en particulier comme conséquence de la dépression ou de la toxicomanie.

Nous calculons également une note globale sur le plan de la santé pour chacune des régions de comparaison, en nous fondant sur les résultats obtenus aux 10 indicateurs pour lesquels il existe des données internationales (l’état de santé mentale autodéclaré n’est pas inclus dans le calcul). Pour en savoir plus sur le calcul des notes, visitez la page de la Méthodologie.

Il est à noter que le Conference Board ne cherche pas à évaluer le système de soins de santé canadien. Bien que celui-ci ait une incidence sur l’état de santé de la population, nous visons à évaluer l’état de santé des Canadiens et de la population des pays de comparaison.

À quoi ressemble le bilan comparatif provincial de la santé?

À quoi ressemble le bilan comparatif global du Canada?

Globalement, le Canada obtient un « B » au bilan comparatif de la santé et se classe au huitième rang sur les 16 pays de comparaison. Ce « B » global est une bonne note, mais le Canada peut certainement faire mieux. Il ne décroche de « A » qu’à l’indicateur de l’état de santé autodéclaré. Autrement, à la plupart des indicateurs, il obtient des « B » et se classe en milieu de peloton. Il obtient ses plus mauvaises notes, des « C », à deux indicateurs : celui de la mortalité infantile et celui de la mortalité due au diabète.

Quelles sont les provinces les mieux classées en ce qui concerne la santé?

Les quatre provinces les plus peuplées enregistrent globalement les meilleurs résultats au classement, mais l’Île-du-Prince-Édouard arrive également à décrocher la note « B ». La Colombie-Britannique et l’Ontario sont les deux provinces les mieux classées. Non seulement occupent-elles les premiers rangs au Canada, mais en plus, la Colombie-Britannique se classe troisième parmi les régions de comparaison et décroche un « A » au bilan comparatif global de la santé. De son côté, l’Ontario termine avec un « B » et une septième place au classement général. Ces deux provinces affichent les meilleurs résultats sur le plan de la santé, dans une large mesure parce que leurs habitants ont adopté des modes de vie plus sains que ceux des autres provinces. Ainsi, les deux provinces ont les plus faibles pourcentages de fumeurs quotidiens et de gros buveurs. La Colombie-Britannique a le plus fort pourcentage de population physiquement active et le plus faible pourcentage d’obésité du pays. Le taux d’obésité est aussi relativement faible en Ontario, où il est inférieur à la moyenne nationale5.

La Colombie-Britannique, première au classement des provinces, occupe le troisième rang, derrière la Suisse et la Suède, avec un « A » à quatre indicateurs sur onze. L’espérance de vie, qui s’y établit à 82,2 ans, est parmi les plus élevées du monde. La Colombie-Britannique décroche également un « A » pour ce qui est de la mortalité prématurée, de la mortalité due au cancer et de l’état de santé autodéclaré. Elle obtient un « B » à six indicateurs, dont la mortalité due aux maladies du système nerveux, aux maladies respiratoires et aux maladies cardiovasculaires. Elle doit sa plus mauvaise note, un « C », à la mortalité due au diabète, mais le taux de prévalence de cette maladie y est le plus faible du Canada. Étant donné son faible taux d’obésité et ses très bons résultats à d’autres facteurs de risque du diabète, son classement relativement mauvais en ce qui concerne la mortalité due à cette maladie est surprenant et mérite qu’on s’y intéresse de plus près.

L’Ontario obtient également quatre « A », soit aux indicateurs de l’espérance de vie, de la mortalité prématurée, de l’état de santé mentale autodéclaré, et du suicide. La province affiche le plus faible taux de suicide du pays, l’avant-dernier taux de mortalité prématurée et la deuxième espérance de vie. Pour ce qui est de l’état de santé autodéclaré, l’Ontario figure parmi les cinq régions du Canada qui ont obtenu un « A+ ». Il obtient un « B » à quatre indicateurs, soit la mortalité due au cancer, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires, et les maladies du système nerveux. Comme la Colombie-Britannique, l’Ontario ne se voit attribuer aucun « D », mais il obtient un « C » pour la mortalité due au diabète et la mortalité infantile. En fait, son taux de mortalité infantile de 4,9 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2011 est plus mauvais que celui de 14 des pays de comparaison du Canada.

Le graphique ci-dessous est un instantané des résultats de ces provinces en matière de santé par rapport au pays étranger comparable au Canada le mieux classé – représenté par la ligne rouge – aux dix indicateurs de la santé pour lesquels on dispose de données internationales. Une note proche de la ligne rouge signifie que la province est proche du pays le mieux classé à cet indicateur. Une note située au-delà de la ligne rouge (note supérieure à 100) signifie que la province fait mieux que le pays le plus performant du classement. Le pays le moins performant est représenté par la note zéro. Ainsi, une province reçoit une note négative quand elle fait moins bien que le pays le moins performant.

Comme le montre le graphique, l’Ontario fait mieux que le pays de comparaison le mieux classé pour ce qui est de l’état de santé autodéclaré. Globalement, l’Ontario et la Colombie-Britannique se comparent très favorablement au pays de comparaison le mieux classé à tous les indicateurs, et l’une comme l’autre sont loin de faire pire que les pays de comparaison les plus mal classés, quel que soit l’indicateur.


Comment s’en sortent les autres provinces les plus peuplées?

Le Québec et l’Alberta, qui se classent respectivement au 11e et 13e rang, obtiennent chacune une note globale de « B ». Leurs résultats à l’indicateur de l’état de santé autodéclaré sont élevés, comme ceux des autres provinces et territoires. Dans l’ensemble, cependant, leurs résultats sont contrastés. Autrement dit, elles obtiennent d’assez bons résultats à certains indicateurs et de mauvais résultats à d’autres.

La meilleure note du Québec, qui termine 11e au classement général, est un « A+ » à l’indicateur de l’état de santé autodéclaré, soit mieux que toutes les autres provinces et tous les pays de comparaison. Le Québec obtient un « A » à la mortalité prématurée et à la mortalité due aux maladies cardiovasculaires. À ces deux indicateurs, il est la province la mieux classée et il se situe nettement au-dessus de la moyenne canadienne. Il obtient aussi un « A » à l’indicateur de l’état de santé mentale autodéclaré, ce qui le place au deuxième rang des provinces et territoires. Le Québec décroche un « B » à cinq indicateurs : espérance de vie, suicide et mortalité due au diabète, aux maladies respiratoires, et aux maladies du système nerveux. Le Québec affiche la troisième espérance de vie du pays, derrière la Colombie-Britannique et l’Ontario. Ses notes les plus faibles sont des « C » à la mortalité due au cancer et à la mortalité infantile. Le mauvais classement du Québec en ce qui concerne la mortalité due au cancer tient principalement aux décès dus au cancer du poumon. En effet, la province enregistre le troisième taux de mortalité due au cancer du poumon du Canada.

L’Île-du-Prince-Édouard, qui occupe le 12e rang au classement général, obtient la note « A » à l’indicateur de l’état de santé autodéclaré, l’état de santé mentale autodéclaré et le suicide – le taux de suicide de la province se situe à l’avant-dernier rang au pays, devant l’Ontario. L’Î.-P.-.É., obtient des « B » à quatre indicateurs, soit la mortalité prématurée, la mortalité infantile, la mortalité due au diabète, et la mortalité due aux maladies du système nerveux. L’Î.-P.-.É. reçoit également quatre « C » aux indicateurs de l’espérance de vie et de la mortalité due au cancer, aux maladies respiratoires et aux maladies cardiovasculaires. La province n’écope d’aucuns « D ».

Comme le Québec, l’Alberta, 13e au classement, décroche un « A+ » à l’indicateur de l’état de santé autodéclaré. Elle obtient un « A » à celui de la mortalité due au cancer et se classe juste derrière la province la mieux classée, la Colombie-Britannique. L’Alberta obtient un « B » à la plupart des indicateurs, y compris les suivants : espérance de vie, mortalité prématurée et mortalité due aux maladies respiratoires, aux maladies du système nerveux et au diabète. La province décroche un « C » à la mortalité due aux maladies cardiovasculaires et sa plus mauvaise note, un « D », à la mortalité infantile, deux indicateurs pour lesquels elle se situe en dessous de la moyenne canadienne. L’Alberta enregistre un des taux de mortalité infantile les plus élevés des provinces et des pays de comparaison.

Le graphique ci-dessous est un instantané des résultats de ces provinces en matière de santé par rapport au pays étranger comparable au Canada le mieux classé – représenté par la ligne rouge – aux dix indicateurs de la santé pour lesquels on dispose de données internationales. Une note proche de la ligne rouge signifie que la province est proche du pays le mieux classé à cet indicateur. Une note située au-delà de la ligne rouge (note supérieure à 100) signifie que la province fait mieux que le pays le plus performant du classement. Le pays le moins performant est représenté par la note zéro. Ainsi, une province reçoit une note négative quand elle fait moins bien que le pays le moins performant.


Comment se classent les provinces maritimes?

Si toutes les provinces maritimes décrochent des « A » aux indicateurs de l’état de santé autodéclaré et de l’état de santé mentale autodéclaré, leurs notes globales en santé sont complètement différentes : en effet, l’Île-du-Prince-Édouard obtient un « B » pour sa 12e place, le Nouveau-Brunswick reçoit un « C » pour sa 17e position, et la Nouvelle-Écosse écope d’un « D » pour son 22e rang, juste devant le Manitoba et la Saskatchewan.

La note globale de l’Î.-P.-É. est majorée à la hausse par le « A » qu’elle reçoit pour son taux de suicide, l’avant-dernier au pays (devant l’Ontario). L’Î.-P.-É. obtient un « B » à quatre indicateurs, soit ceux de la mortalité prématurée, la mortalité infantile, la mortalité due au diabète et la mortalité due à des maladies du système nerveux. L’Î.-P.-É. reçoit également quatre « C » aux indicateurs de l’espérance de vie et de la mortalité due au cancer,aux maladies cardiovasculaires et aux maladies respiratoires. La province n’enregistre aucun « D ».

Bien que le Nouveau-Brunswick obtient des « B » pour les indicateurs de l’espérance de vie et des maladies cardiovasculaires, la province fait moins bien que l’Î.-P.-É. pour les indicateurs de la mortalité due au diabète et du taux de suicide, ce qui contribue à sa note générale de « C » pour la santé.

Quant à la Nouvelle-Écosse, son « D » à l’indicateur de la mortalité due au cancer tire vers le bas sa note globale en santé. Le classement de la Nouvelle-Écosse en matière d’espérance de vie et de mortalité infantile est aussi relativement faible, ce qui lui vaut un « C » à ces deux indicateurs.

Le graphique ci-dessous est un instantané des résultats de ces provinces en matière de santé par rapport au pays étranger comparable au Canada le mieux classé – représenté par la ligne rouge – aux dix indicateurs de la santé pour lesquels on dispose de données internationales. Une note proche de la ligne rouge signifie que la province est proche du pays le mieux classé à cet indicateur. Une note située au-delà de la ligne rouge (note supérieure à 100) signifie que la province fait mieux que le pays le plus performant du classement. Le pays le moins performant est représenté par la note zéro. Ainsi, une province reçoit une note négative quand elle fait moins bien que le pays le moins performant.

L’Î.-P.-É., le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse se classent relativement bien à certains indicateurs par rapport aux pays comparables, mais ont toutefois un faible rendement en matière de mortalité due au cancer et aux maladies respiratoires.


Quelles sont les provinces les plus mal classées en ce qui concerne la santé?

En plus de la Nouvelle-Écosse, trois autres provinces canadiennes se voient attribuer des « D » au bilan comparatif global de la santé, à savoir le Manitoba, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador. Ces provinces obtiennent également au moins un « D- ». Toutes affichent de mauvais résultats à la plupart des indicateurs de la mortalité, ce qui se traduit par une espérance de vie moindre. Cependant, toutes obtiennent des notes élevées à l’indicateur de l’état de santé autodéclaré, ce qui fait que malgré de mauvais résultats sur le plan de la santé, les habitants de ces provinces pensent être en bonne santé. Les résultats plus mauvais enregistrés dans les populations autochtones influent peut-être sur les résultats globaux de ces provinces, qui comptent toutes une plus forte proportion d’Autochtones que la moyenne canadienne, notamment le Manitoba et la Saskatchewan, où plus de 15 % de la population est autochtone6.

Il n’est donc pas surprenant que les habitants de ces trois provinces se classent moins bien que ceux des autres provinces pour ce qui est des facteurs liés au mode de vie. La proportion de fumeurs quotidiens est supérieure à la moyenne nationale dans les trois provinces et celle de gros buveurs est plus élevée que la moyenne canadienne à Terre-Neuve-et-Labrador et au Manitoba. Par ailleurs, Terre-Neuve-et-Labrador et la Saskatchewan affichent les plus faibles pourcentages de population physiquement active par rapport à la moyenne nationale. Les taux d’obésité sont élevés dans les trois provinces, et Terre-Neuve-et-Labrador présente, à cet égard, le taux le plus élevé au pays : près de 30 % de la population adulte y est considérée obèse7.

Terre-Neuve-et-Labrador occupe le dernier rang des provinces et le 26e rang des 29 régions de comparaison globalement – seuls les territoires font pire. La province obtient un « D- » à la mortalité due au diabète, ce qui la place derrière le pays de comparaison le plus mal classé et la relègue à l’avant-dernier rang au classement général. Terre-Neuve-et-Labrador obtient un « D » à la mortalité infantile et à la mortalité due au cancer et elle occupe le dernier rang des provinces aux deux indicateurs. Elle se classe également avant-dernière à la mortalité due aux maladies cardiovasculaires mais parvient à décrocher un « C », seulement parce que le taux de mortalité du pays le moins performant à cet égard, la Finlande, est beaucoup plus élevé. La province obtient un « C » à deux autres indicateurs, à savoir l’espérance de vie et la mortalité due aux maladies respiratoires. Terre-Neuve-et-Labrador obtient un « B » aux indicateurs de la mortalité prématurée, du suicide et de la mortalité due aux maladies du système nerveux. Cependant, tout comme sa note à la mortalité due aux maladies cardiovasculaires, sa note à la mortalité due aux maladies du système nerveux tient dans une large mesure aux très mauvais résultats de la Finlande à cet indicateur. Terre-Neuve-et-Labrador termine au 23e rang des 29 régions, et si l’on excluait la Finlande, la province obtiendrait un « C » à cet indicateur. Par ailleurs, elle obtient ses seuls « A » à l’état de santé autodéclaré et à l’état de santé mentale autodéclaré.

La Saskatchewan se classe avant-dernière des provinces, 24e au classement général et, comme le Manitoba, elle ne fait mieux qu’un seul pays de comparaison, les États-Unis. Avec un taux supérieur à celui du pays le plus mal classé, les États-Unis, la province se voit attribuer un « D- » à l’indicateur de la mortalité infantile. La Saskatchewan obtient également un « D » à l’espérance de vie et à la mortalité prématurée – ses résultats sont d’ailleurs les pires de toutes les provinces à ces deux indicateurs. Elle obtient aussi un « D » à la mortalité due au diabète. La Saskatchewan obtient un seul « C », à l’indicateur du suicide, bien qu’elle affiche un des taux de suicide les plus élevés du pays – seuls le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest font pire. La province obtient toutefois de meilleurs résultats à d’autres indicateurs, puisqu’elle décroche un « B » à la mortalité due au cancer, aux maladies du système nerveux, aux maladies cardiovasculaires et aux maladies respiratoires, ainsi qu’à l’état de santé mentale autodéclaré. La Saskatchewan décroche son seul « A » à l’indicateur de l’état de santé autodéclaré.

Le Manitoba occupe le 23e rang des 29 régions de comparaison et termine juste devant la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador. Il se voit attribuer un « D- » à l’indicateur de la mortalité infantile, pour lequel il enregistre les plus mauvais résultats provinciaux. La province enregistre également de mauvais résultats pour ce qui est de la mortalité due au diabète et de la mortalité prématurée, puisqu’elle obtient un « D » à ces deux indicateurs. Le Manitoba décroche un « C » à l’espérance de vie et à la mortalité due au cancer. Comme la Saskatchewan, le Manitoba obtient un « B » aux indicateurs de la mortalité due aux maladies cardiovasculaires, aux maladies respiratoires et aux maladies du système nerveux, ainsi qu’à celui de l’état de santé mentale autodéclaré. La province décroche également un « B » à l’indicateur du suicide. Le Manitoba obtient sa meilleure note, un « A+ », à l’indicateur de l’état de santé autodéclaré.

Le graphique ci-dessous est un instantané des résultats de ces provinces en matière de santé par rapport au pays étranger comparable au Canada le mieux classé – représenté par la ligne rouge – aux dix indicateurs de la santé pour lesquels on dispose de données internationales. Une note proche de la ligne rouge signifie que la province est proche du pays le mieux classé à cet indicateur. Une note située au-delà de la ligne rouge (note supérieure à 100) signifie que la province fait mieux que le pays le plus performant du classement. Le pays le moins performant est représenté par la note zéro. Ainsi, une province reçoit une note négative quand elle fait moins bien que le pays le moins performant.

Les trois provinces obtiennent de plus mauvais résultats que le pays de comparaison le plus mal classé à un indicateur. En effet, lela Saskatchewan et le Manitoba terminent tous deux derrière le pays le plus malclassé pour ce qui est de la mortalité infantile. Le Manitoba arrive non loin du pays le plus mal classé en ce qui concerne la mortalité due au diabète, tandis que la Saskatchewan se situe dans les derniers rangs à l’indicateur de la mortalité prématurée. Terre-Neuve-et-Labrador fait pire que le pays de comparaison le plus mal classé à l’indicateur de la mortalité due au diabète et affiche des résultats presque aussi mauvais que le pays de comparaison le plus mal classé à la mortalité due au cancer et à la mortalité infantile.


Qu’en est-il des territoires?

Les territoires occupent la queue du classement général et affichent les pires résultats ou presque à la plupart des indicateurs du bilan comparatif. De plus mauvais résultats en matière de santé dans les populations autochtones influent sans doute sur les résultats globaux de ces régions, notamment des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, qui ont les plus fortes proportions d’Autochtones.

Le Nunavut se situe nettement en dessous de la moyenne canadienne à de nombreux facteurs de risque (comme l’obésité, l’activité physique et la consommation de fruits et légumes). Ainsi, il compte 48 % de fumeurs quotidiens dans sa population, contre 14 % pour l’ensemble du Canada. De plus, près de 27 % des adultes du territoire sont classés obèses. De manière générale, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest obtiennent aussi des résultats inférieurs à la moyenne canadienne aux facteurs de risque pour la santé, mais la différence n’est pas aussi marquée qu’avec le Nunavut8.

Le classement à certains indicateurs de santé des territoires semble contradictoire. Ainsi, tous les territoires obtiennent un « D- » à l’espérance de vie, mais un « A » ou un « A+ » à l’état de santé autodéclaré. Les résultats du Nunavut semblent étonnants de prime abord. En effet, le territoire, qui occupe le dernier rang du classement général, obtient au moins un « A » à quatre indicateurs, un « D » et un « D- » aux six autres (espérance de vie, mortalité prématurée, mortalité infantile, suicide, mortalité due au cancer et mortalité due aux maladies respiratoires). Le « D » du Nunavut à l’état de santé mentale autodéclaré n’est pas surprenant, étant donné son taux de suicide extrêmement élevé. En revanche, le Nunavut décroche un « A+ » à la mortalité due au diabète et un « A » à la mortalité due aux maladies du système nerveux et aux maladies cardiovasculaires. Les décès attribuables à ces maladies surviennent surtout à un âge plus avancé. Étant donné la faible espérance de vie et le taux de mortalité prématurée élevé au Nunavut, son « A » à ces indicateurs tient probablement au fait que la majorité de la population ne vit pas assez longtemps pour souffrir de maladies qui se déclarent plus tard dans la vie. L’espérance de vie n’est que de 71,8 ans au  Nunavut, ce qui est nettement inférieur à la moyenne nationale de 81,5 ans.

Les Territoires du Nord-Ouest se voient attribuer un « D- » à quatre indicateurs et se classent, en fait, plus mal que le pays de comparaison le plus mal classé en ce qui concerne l’espérance de vie, la mortalité prématurée, la mortalité infantile et la mortalité due au cancer. Ils enregistrent aussi de mauvais résultats en ce qui a trait à la mortalité due aux maladies respiratoires et occupent le pénultième rang à cet indicateur avec un « D ». Même aux indicateurs où les Territoires du Nord-Ouest obtiennent un « C » (suicide et mortalité due aux maladies cardiovasculaires), ils terminent quand même dans le dernier quart du classement. Ils affichent leur meilleur résultat à l’indicateur de l’état de santé autodéclaré, où ils décrochent un « A+ » qui leur vaut de se placer en tête de classement général à cet égard. Comme le Nunavut, les Territoires du Nord-Ouest obtiennent également de bonnes notes, soit un « A », aux indicateurs de la mortalité due aux maladies du système nerveux et au diabète. Comme dans le cas du Nunavut, ces résultats tiennent probablement au fait que les décès attribuables à ces maladies surviennent à un âge avancé. Or, dans une région comme les Territoires du Nord-Ouest, où l’espérance de vie est faible et le taux de mortalité prématurée élevé, on meurt prématurément d’autres maladies.

Le Yukon, qui occupe l’avant-avant-dernière place du classement général, présente un classement plus équilibré aux indicateurs de la santé que les deux autres territoires. Il décroche moins de « A » que les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut, mais il obtient aussi moins de « D- ». Comme les autres provinces et territoires, le Yukon décroche un « A » à l’indicateur de l’état de santé autodéclaré, mais aussi un « A » à celui du suicide, car il enregistre un des plus faibles taux de suicide au pays. Il obtient un « B » aux indicateurs de la mortalité due aux maladies cardiovasculaires, de la mortalité due aux maladies du système nerveux et de l’état de santé mentale autodéclaré. Le Yukon se voit attribuer un « D- » aux indicateurs de l’espérance de vie et de la mortalité due au cancer et au diabète et un « C » aux indicateurs de la mortalité prématurée et de la mortalité infantile.

Le graphique ci-dessous est un instantané des résultats de ces territoires en matière de santé par rapport au pays étranger comparable au Canada le mieux classé – représenté par la ligne rouge – aux dix indicateurs de la santé pour lesquels on dispose de données internationales. Une note proche de la ligne rouge signifie que le territoire est proche du pays le mieux classé à cet indicateur. Une note située au-delà de la ligne rouge (note supérieure à 100) signifie que le territoire fait mieux que le pays le plus performant du classement. Le pays le moins performant est représenté par la note zéro. Ainsi, un territoire reçoit une note négative quand il fait moins bien que le pays le moins performant.

Comme le montre le graphique, les territoires obtiennent de plus mauvais résultats que le pays de comparaison le plus mal classé à plusieurs indicateurs. En fait, le Nunavut se classe derrière le pays de comparaison le plus mal classé à six des dix indicateurs, tandis que les Territoires du Nord-Ouest se classent plus mal à quatre indicateurs et le Yukon à trois. Les trois territoires se classent aussi bien ou mieux que le pays le plus performant pour ce qui est de l’état de santé autodéclaré, tandis que le Nunavut fait mieux que le pays le mieux classé à l’indicateur de la mortalité due au diabète.


Les Canadiens jouent-ils avec leur santé?

Il est aussi important d’évaluer les résultats d’une région par rapport aux facteurs de risque qui conduisent à des maladies chroniques telles que les cardiopathies, le cancer, le diabète et les maladies respiratoires, que d’évaluer son approche des traitements et les succès qu’elle remporte. Même si le Canada se classe bien parmi les pays de comparaison en ce qui concerne certains facteurs de risque (comme la consommation d’alcool et de tabac), il peut certainement faire mieux dans différents domaines. L’obésité, en particulier, est un des principaux facteurs associés à de nombreuses maladies chroniques, y compris les cardiopathies, l’hypertension et le diabète de type 2 – de 85 à 95 % des cas de diabète sont de type 2 dans les pays à revenu élevé. Le pourcentage de Canadiens obèses ou faisant de l’embonpoint continue d’augmenter, les provinces de l’Atlantique enregistrant les taux d’obésité les plus élevés. Dans chacune de ces quatre provinces, plus du quart de la population adulte était jugée obèse en 2013, ce qui est nettement supérieur à la moyenne canadienne de 18,2 %. Le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest affichent également des taux d’obésité élevés. Le pourcentage croissant d’enfants obèses ou faisant de l’embonpoint est particulièrement préoccupant. C’est dans les provinces de l’Atlantique que les taux d’obésité infantile sont les plus élevés, mais presque l’ensemble des provinces et territoires enregistre aussi depuis une dizaine d’années une augmentation de l’obésité infantile. L’augmentation des taux d’obésité chez les Canadiens de tous âges représente manifestement un facteur de risque de maladies chroniques par la suite.

Le tabagisme est un facteur de risque en recul au Canada. Certes, le nombre élevé de décès attribuables au cancer du poumon traduit les habitudes tabagiques des Canadiens dans les décennies passées, mais grâce à des campagnes antitabac et aux interdictions de fumer dans les lieux publics imposées dans tout le pays, le Canada enregistre une des plus faibles proportions de fumeurs de tous les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Au cours de la dernière décennie, le taux de tabagisme a diminué dans toutes les provinces et territoires, tout comme le nombre de nouveaux cas de cancer du poumon. De même, le nombre de nouveaux cas de maladies respiratoires telles que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est également en baisse depuis dix ans (sauf à Terre-Neuve-et-Labrador et en Alberta). La diminution du taux de tabagisme est de bon augure pour le risque futur de maladies pulmonaires.

Les choix de mode de vie, comme l’activité physique et le régime alimentaire, influent sur la santé. On estime qu’il serait possible de prévenir un tiers des cancers en augmentant la consommation de fruits et légumes et l’activité physique tout en maintenant un poids santé. D’après certaines des preuves les plus probantes de la relation entre le régime alimentaire et le cancer, une alimentation riche en fruits et légumes protège contre le cancer9.

Mais beaucoup de Canadiens ne changent toujours pas de comportement pour autant. Selon les toutes dernières données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, en 2013, seuls 40,8 % des Canadiens déclaraient consommer cinq portions de fruits et légumes ou plus par jour, contre 45,6 % en 200910. Plus inquiétant encore, toujours en 2013, la consommation de fruits et légumes n’était supérieure à la moyenne nationale qu’au Québec et en Alberta. Autrement dit, dans sept provinces sur dix et dans les trois territoires, moins de 40 % de la population consommaient cinq portions de fruits et légumes ou plus par jour.

Les chiffres de l’activité physique sont meilleurs. En effet, en 2013, 56,3 % des Canadiens étaient au moins modérément actifs physiquement pendant leurs loisirs11. Une activité modérée équivaut à faire au moins 30 minutes de marche par jour ou à suivre un cours de conditionnement physique au moins trois fois par semaine12. La bonne nouvelle, c’est que la tendance à l’exercice modéré est en hausse dans presque toutes les provinces et territoires depuis une dizaine d’années. Vu l’augmentation des taux d’obésité dans toutes les provinces, les Canadiens peuvent améliorer leur alimentation et leur activité physique pour limiter les facteurs de risque de maladie.

Les résultats donnent à penser que même une légère amélioration de l’activité physique peut apporter des bienfaits tangibles. De fait, rien qu’en convainquant 10 % des Canadiens dont le niveau d’activité physique est insuffisant à lutter contre leur sédentarité et à bouger plus, les taux d’incidence des principales maladies chroniques, comme les cardiopathies, le cancer, l’hypertension et le diabète, baisseraient sensiblement. L’espérance de vie augmenterait et le système de soins de santé serait soulagé d’une partie de son fardeau13.

Que peut-on faire pour améliorer la santé dans les territoires?

Les territoires sont vastes et peu peuplés. Si l’on ajoute à cela le manque d’infrastructures, il n’est pas facile pour la majorité de la population d’avoir accès à des soins de santé. Les mauvaises conditions socioéconomiques dans les territoires, en particulier dans les populations autochtones, influent sur la santé. Des efforts doivent être consentis pour améliorer les facteurs socioéconomiques lourds de conséquences pour la santé de la population, comme la pauvreté, les inégalités de revenu, le coût de la vie, les infrastructures, les loisirs, le logement et l’éducation.

En raison de son incidence sur le mode de vie, la situation socioéconomique influe également sur la santé. La prévalence de facteurs de risque liés au mode de vie est souvent plus grande dans les groupes socioéconomiques défavorisés. Les territoires, et en particulier le Nunavut, obtiennent de mauvais résultats à de nombreux facteurs de risque liés au mode de vie. Les taux d’obésité et de tabagisme sont nettement supérieurs à la moyenne canadienne dans les trois territoires, et la consommation de fruits et légumes y est très inférieure à la moyenne canadienne. Cela tient en partie au coût élevé des aliments de qualité dans les territoires par rapport à la moyenne canadienne. Par exemple, selon le Bureau de la statistique du Nunavut, en 2014, le prix canadien moyen du kilogramme de pommes était inférieur à 4 $, alors qu’il était de 7 $ au Nunavut. Cette difficulté à se procurer des fruits et légumes à prix abordable expose davantage la population des territoires au risque de développer une maladie chronique. En fait, les taux d’incidence du diabète sont en hausse dans les territoires depuis une dizaine d’années.

Pour améliorer l’état de santé des habitants des territoires, une approche sur mesure est sans doute nécessaire. Beaucoup de populations autochtones du Nord ont un sens profond de la communauté et des traditions culturelles qui encouragent à respecter la sagesse des aînés et les liens étroits de tout un chacun avec la terre et la nature. Par conséquent, la politique en matière de santé doit tenir compte des connaissances traditionnelles autochtones et s’appuyer sur les atouts qui renforcent le sentiment de communauté. Il faut ainsi mettre en place des programmes qui aident les jeunes Autochtones à trouver un sens à leur vie, à retrouver leur estime de soi et à assumer des responsabilités vis-à-vis de leurs familles et de leurs collectivités.

De plus, on doit continuer de s’efforcer de mettre au point des outils de mesure et des indicateurs adaptés à la culture pour évaluer les programmes de santé et de bien-être, et faire en sorte que des études de qualité documentent les succès et les lacunes des programmes et des initiatives dans différentes régions. En prévoyant des possibilités de financement public et privé dans les programmes et projets communautaires, on peut favoriser la mise en commun des ressources financières et humaines limitées dans le Nord14.

Que manque-t-il au Canada pour se hisser en tête de classement?

Le financement de la promotion de la santé et de la prévention des maladies est invariablement en concurrence avec les exigences financières du système de soins de santé. Il est souvent difficile politiquement de mettre de côté d’actuels besoins urgents pour investir dans l’avenir.

Cependant, le profil démographique de la société canadienne change avec le vieillissement de la population, ce qui influe sur l’incidence des maladies chroniques. D’ici 2036, 26 % des Canadiens auront plus de 65 ans, soit près de deux fois plus qu’en 200915. Ce sera encore pire dans les provinces de l’Atlantique, où la proportion des plus de 65 ans devrait avoisiner les 33 %16. Ces provinces sont également confrontées au risque le plus important d’apparition de maladies chroniques dues à de piètres choix de mode de vie. Le fardeau des maladies chroniques s’alourdit déjà au Canada. En effet, le coût des soins de santé continue d’augmenter, les soins aux malades chroniques représentant une part toujours plus grande des dépenses totales de santé. Or, cette situation s’aggravera encore avec le vieillissement de la population parce que le Canada ne progresse pas assez dans la prévention des maladies et dans la promotion de la santé.

L’augmentation des dépenses de santé n’entraîne pas forcément d’amélioration des résultats, toutefois. Étant donné les taux croissants de maladies chroniques et l’incidence des choix de mode de vie sur ces maladies, il est plus utile que jamais que les patients participent activement à l’établissement de leurs propres objectifs en matière de santé et de leurs plans de prise en charge. Plus d’approches éprouvées, plus de soins interprofessionnels dispensés en collaboration et une plus grande autogestion sont autant de pistes très prometteuses pour l’avenir du système de soins de santé canadien. Par exemple, en Colombie-Britannique, la proportion de la population âgée de plus de 65 ans (16,4 %) n’est pas inférieure de beaucoup à celle des provinces de l’Atlantique (17,5 %), mais grâce en grande partie à leurs choix de mode de vie, les Britanno-Colombiens continuent d’enregistrer de bien meilleurs résultats sur le plan de la santé17.

Le Canada n’a pas d’autre choix que d’adopter un modèle qui mette l’accent sur des pratiques de soins primaires et des approches valables en matière de santé des populations, en particulier dans la prévention et la prise en charge des maladies chroniques, et qui reconnaisse et récompense les services de santé de qualité. Les objectifs fixés par les gouvernements dans la Stratégie pancanadienne en matière de modes de vie sains de l’Agence de la santé publique du Canada constituent la base d’une stratégie axée sur la prévention. Reconnu mondialement, le programme ActNow de la Colombie-Britannique, qui encourage les citoyens à faire plus d’exercice et à manger plus sainement, offre un modèle prometteur de collaboration intergouvernementale dans la définition de la politique en matière de santé. Favorisons la santé, le plan d’action de l’Ontario pour les soins de santé, cherche non seulement à améliorer les soins dispensés aux patients, mais aussi à aider les Ontariens à faire de meilleurs choix sur le plan de la santé. Il serait important de prévoir, dans tout nouveau modèle de fonctionnement des soins de santé, un mécanisme d’évaluation des progrès du Canada par rapport à ses objectifs dans ce domaine.

Les stratégies en ce qui concerne la santé des populations doivent prévoir des fonds pour une meilleure technologie de l’information, pour des dossiers médicaux électroniques, pour la formation et le perfectionnement, et pour l’innovation afin que le Canada puisse moderniser son système de soins de santé et en faire un des meilleurs du monde. Une plus grande réceptivité aux technologies et aux systèmes de prestation novateurs – plus des milieux et des politiques propices pour en accélérer l’adoption – est essentielle pour mettre en œuvre de nouvelles approches favorisant le bien-être ainsi que la prévention et la prise en charge qui permettront d’optimiser les ressources du Canada en matière de soins de santé et d’améliorer la santé de la population.

Notes de bas de page

1     Organisation mondiale de la santé, Constitution de l’Organisation mondiale de la santé (consulté le 13 septembre 2009).

2    Pour plus de détails sur le calcul des notes, visitez la page Méthodologie.

3    Nations Unies, Rapport mondial sur le développement humain 2005, New York, PNUD, 2005, p. 4.

4    Statistique Canada, « Classement, nombre et pourcentage de décès des 10 principales causes, Canada, 2000, 2010 et 2011 », Causes de décès, 2010 et 2011, www.statcan.gc.ca/daily-quotidien/140128/t140128b001-fra.htm (consulté le 2 décembre 2014).

5    Statistique Canada, Tableau du CANSIM n° 105-0501, Profil d’indicateurs de la santé, estimations annuelles, selon le groupe d’âge et le sexe, Canada, provinces, territoires, régions sociosanitaires (limites de 2013) et groupes de régions homologues (consulté le 2 décembre 2014).

6    Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages, Nombre et répartition de la population déclarant une identité autochtone et pourcentage d’Autochtones au sein de la population, Canada, provinces et territoires, 2011 (consulté le 2 décembre 2014).

7    Statistique Canada, Tableau du CANSIM n° 105-0503, Profil d’indicateurs de la santé, taux normalisés selon l’âge, estimations annuelles, selon le sexe, Canada, provinces et territoires (consulté le 2 décembre 2014).

8    Ibid.

9    Action Cancer Ontario, Insight on Cancer: News and Information on Nutrition and Cancer Prevention, Volume Two, Supplement One: Vegetable and Fruit Intake, Toronto, Cancer Care Ontario, 2005, p. 6.

10    Statistique Canada, Tableau CANSIM n° 105-0503, Profil d’indicateurs de la santé, taux normalisés selon l’âge, estimations annuelles, selon le sexe, Canada, provinces et territoires (consulté le 2 décembre 2014).

11    Ibid.

12    Statistique Canada, Activité physique durant les loisirs, 2010 (consulté le 14 février 2012).

13    Fares Bounajm, Thy Dinh et Louis Thériault, Vie saine et active au Canada : l’impact économique de la réduction de l’inactivité physique et de la sédentarité, Ottawa, Le Conference Board du Canada, 2014.

14    Siomonn Pulla, Tirer parti de nos atouts : Le mieux-être des jeunes Autochtones du Nord canadien, Ottawa, Le Conference Board du Canada, 2013.

15    Statistique Canada, projection démographique, totalisation spéciale.

16    Ibid.

17    Ibid.