Revenu par habitant

Messages clés

  • L’Alberta décroche un A grâce à un revenu par habitant presque identique au pays de comparaison le mieux classé, soit l’Irlande.
  • Quatre provinces écopent d’un D-, soit celles dont les revenus par habitant sont inférieurs au pays de comparaison le moins performant, la France.
  • Globalement, le Canada occupe le 11e rang parmi les 16 pays comparables et se voit attribuer un D pour son revenu par habitant.

Qu’est-ce que le revenu par habitant?

Le revenu par habitant, calculé en divisant le produit intérieur brut (PIB) par le nombre d’habitants, est la statistique la plus fréquemment utilisée pour comparer le bien-être économique entre plusieurs pays. Le PIB mesure la valeur des biens et des services qui sont échangés dans un pays ou une région au cours d’une période donnée.

Cet indicateur se mesure par habitant parce que le revenu total d’un pays peut augmenter en même temps que sa population, sans pour autant que le niveau de revenu du citoyen moyen connaisse une amélioration. Pour comparer en chiffres absolus le revenu par habitant dans le temps, on rajuste l’indicateur de manière à supprimer les effets de la variation des prix.

Comment les provinces canadiennes s’en sortent-elles par rapport aux pays comparables au Canada?

L’Alberta arrive une fois de plus en tête des provinces, décrochant un A pour son PIB par habitant de 59 249 $ US en 2016 (tous les chiffres sont en dollars américains de 2010 à la parité des pouvoirs d’achat constante) et se classant au 3e rang, derrière l’Irlande (60 610 $ US) et la Norvège (59 366 $ US).

La Norvège est une perpétuelle première de classe en ce qui concerne cet indicateur grâce à son patrimoine pétrolier; tous les ans depuis 1982, ce pays obtient un A quant au revenu par habitant. L’Irlande est plutôt un nouvel arrivant au sommet du palmarès. Chaque année de 1970 à 1999, le pays écopait d’un D, mais depuis le début du millénaire, il a rapidement monté en grade. L’Irlande a tiré profit du traitement fiscal favorable accordé aux entreprises étrangères qui y sont établies. À partir des années 1990, son dynamisme économique lui a valu d’être comparé aux « tigres » asiatiques – des économies à croissance rapide – et il s’est vu affublé du surnom de « tigre celtique ».

La Saskatchewan est la deuxième province la mieux classée. Son revenu par habitant de 51 499 $ US en 2016 est comparable à celui des États-Unis (52 066 $ US) et bien supérieur à la moyenne canadienne, ce qui lui vaut un B. Avec un revenu par habitant de 46 088 $ US, Terre-Neuve-et-Labrador dépasse également la moyenne nationale, se voyant accorder un C.

Dans son ensemble, le Canada se situe à la 11e place parmi les 16 pays comparables et reçoit un D, avec un revenu par habitant de 42 346 $ US en 2016.

Les revenus par habitant de la Colombie-Britannique et de l’Ontario, respectivement de 42 454 $ US et 42 037 $ US, sont presque à égalité avec la moyenne canadienne, ces deux provinces méritant un D. Le Manitoba obtient également un D, avec un revenu par habitant de 38 268 $ US, semblable à celui de la Finlande (38 401 $ US).

Le Québec (35 213 $ US), le Nouveau-Brunswick (33 582 $ US), la Nouvelle-Écosse (32 531 $ US) et l’Île-du-Prince-Édouard (31 947 $ US) forment le peloton de queue. Ces quatre provinces ont des revenus par habitant inférieurs à ceux du pays de comparaison le plus bas, soit la France (37 272 $ US), écopant ainsi d’un D-.

Comment les provinces s’en sortent-elles les unes par rapport aux autres?

L’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador ont conservé leurs titres de championnes des provinces canadiennes. Ces trois provinces ont cependant connu d’importantes difficultés économiques au cours des deux dernières années. Leurs économies sont dépendantes des exportations de produits de base, comme le pétrole et les métaux. Mais en 2014, les cours mondiaux des principales matières premières ont entamé une forte chute, ce qui a entraîné une réduction considérable des recettes de ces provinces provenant de leurs ressources naturelles. En outre, en partie à cause du recul de la valeur des produits de base, la valeur du dollar canadien a commencé simultanément à baisser, faisant ainsi augmenter le coût des biens importés.

Les effets de ces changements se sont nettement fait sentir sur le revenu par habitant de ces provinces riches en ressources. Depuis ses sommets atteints avant l’effondrement des cours des matières premières, le PIB par habitant de l’Alberta a diminué de 6 800 $ US (tous les chiffres sont en prix constants de 2010 à la parité du pouvoir d’achat), celui de la Saskatchewan, de 2 500 $ US et celui de Terre-Neuve-et-Labrador, de 650 $ US. Néanmoins, ces provinces devancent toujours les autres en matière de revenu par habitant. Compte tenu de l’intensité du capital requise pour l’extraction du pétrole dans la province, bon nombre des investissements et des emplois dans ce secteur ne peuvent facilement être supprimés, de sorte que tous les progrès réalisés durant les années d’expansion n’ont pas été perdus.

La Colombie-Britannique, le Manitoba, l’Ontario et le Québec, qui ont en comparaison des économies plus diversifiées, se situent au milieu du classement canadien. Ces provinces n’ont pas connu une croissance aussi rapide que les provinces riches en pétrole dans les années 2000, mais elles n’ont pas enregistré de reculs marqués au cours des deux dernières années.

Enfin, les provinces maritimes arrivent en queue de classement quant au PIB par habitant. La population vieillissante de cette région limite la croissance du PIB, tandis que la progression des salaires et des traitements y est réduite par la faiblesse des marchés du travail.

Quel est le lien entre la productivité et le revenu par habitant?

Le principal déterminant du revenu par habitant d’un pays, à long terme, est le niveau et la croissance de sa productivité. La raison? Il n’existe aucune limite à la croissance de la productivité. Certains facteurs ont des limites, comme le nombre d’heures qu’un employé peut travailler par jour, le niveau auquel le taux de chômage peut descendre de façon durable, le niveau maximal que peut atteindre le taux d’activité et la proportion maximale des personnes en âge de travailler par rapport à la population totale. Par contre, l’innovation et l’évolution technologique peuvent soutenir indéfiniment la croissance de la productivité, stimulant ainsi le taux de croissance économique au fil du temps.

Dans l’équation ci-dessous, la productivité du travail est la seule composante à pouvoir augmenter indéfiniment. Donc, augmenter la productivité est le seul moyen qu’a le Canada pour réduire de façon durable l’écart important qui s’est creusé ces dernières décennies entre son revenu par habitant et celui des États-Unis.

Pourquoi la plupart des provinces affichent-elles un revenu par habitant inférieur à celui des États-Unis?

Pour comprendre les différences qui existent entre les provinces et les pays comparables au Canada, nous devons examiner l’équation présentée plus haut et trouver la composante du revenu par habitant qui est à l’origine de l’écart de revenu.

Cette équation montre que le revenu par habitant est constitué de trois composantes :

  • La productivité du travail, qui correspond au PIB par heure travaillée. Elle mesure la valeur économique produite par l’employé moyen.
  • L’intensité du travail, qui correspond au nombre moyen d’heures travaillées par employé.
  • Le marché du travail, qui correspond à la part d’employés dans la population générale. Il est influencé par trois facteurs :
    • la capacité de l’économie à créer des emplois;
    • le profil démographique – la proportion de la population qui est en âge de travailler et donc potentiellement apte au travail;
    • la proportion de la population en âge de travailler qui rejoint réellement la population active.

Le tableau qui suit indique en dollars réels le montant de la contribution de chaque composante à l’écart de revenu pour 2015 (l’année la plus récente pour laquelle des données sur l’intensité du travail sont disponibles). Ainsi, en Ontario, le revenu par habitant était de 41 485 $ US en 2015, alors qu’il était de 51 592 $ US aux États-Unis, ce qui donne un écart de revenu de 10 107 $ US. La plus faible productivité du travail a contribué à hauteur de 12 310 $ US à cet écart et le nombre inférieur d’heures de travail par an accomplies par les travailleurs ontariens par rapport à leurs homologues américains a ajouté 1 396 $ US supplémentaires à ce nombre. Toutefois, l’Ontario a heureusement un taux d’emploi plus élevé, un taux d’activité supérieur et un profil démographique plus favorable. Ensemble, ces facteurs agissant sur le marché du travail ont permis de réduire de 3 599 $ US l’écart de revenu.

En 2015, deux provinces canadiennes affichaient des revenus par habitant plus élevés qu’aux États-Unis, soit l’Alberta et la Saskatchewan. En Alberta, la productivité et l’intensité du travail étaient très similaires à celles des États-Unis, de sorte que son revenu par habitant plus élevé est attribuable à un taux d’emploi beaucoup plus fort. La Saskatchewan accusait un important retard sur les États-Unis quant à la productivité et l’intensité du travail, mais son marché de l’emploi lui a permis de combler l’écart.

Globalement, voici la manière dont les trois composantes du revenu par habitant ont agi sur l’écart de revenu entre les provinces et les États-Unis :

  • Dans toutes les provinces, la productivité du travail plus faible qu’aux États-Unis a représenté la plus grande part de l’écart de revenu en 2015. C’est à l’Île-du-Prince-Édouard qu’elle a eu l’effet le plus délétère sur cet écart, atteignant les 21 462 $ US, et en Alberta qu’elle a eu le moins d’effet, avec un montant de seulement 742 $ US.
  • L’effet de l’intensité du travail a aggravé l’écart de revenu dans toutes les provinces, sauf en Alberta et à Terre-Neuve-et-Labrador. Le plus faible nombre d’heures enregistré dans les autres provinces pourrait résulter soit d’une volonté de réduire le nombre d’heures travaillées, soit de l’incapacité de l’économie provinciale à créer une demande suffisante pour que les travailleurs effectuent davantage d’heures. Le Québec, où les travailleurs effectuent en moyenne un peu moins de 32 heures par semaine, affiche la plus faible intensité de travail. Avec une moyenne hebdomadaire de près de 35 heures, Terre-Neuve-et-Labrado enregistre l’intensité la plus haute.
  • Le marché du travail a dans la plupart des cas eu un effet positif, réduisant l’écart de revenu avec les États-Unis pour toutes les provinces, sauf Terre-Neuve-et-Labrador.
    • La capacité à créer des emplois a été inégale. Le ratio entre l’emploi et la population active a été inférieur à celui des États-Unis dans cinq provinces (Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick et Québec) et supérieur dans les cinq autres. L’effet positif s’est particulièrement fait sentir au Manitoba et en Saskatchewan, où le taux de chômage est faible.
    • Le profil démographique a contribué à réduire l’écart de revenu dans toutes les provinces sauf à l’Île-du-Prince-Édouard. Cela signifie que dans chacune d’elles, le pourcentage de la population en âge de travailler (et donc de contribuer à la création de produits et de services qui font monter le PIB) a été plus élevé qu’aux États-Unis.
    • Dans toutes les provinces, le taux d’activité plus élevé qu’aux États-Unis a contribué à réduire l’écart de revenu.

Quelle a été l’évolution du classement des provinces concernant le revenu par habitant?

Au cours des dernières décennies, quelques provinces ont réussi à améliorer leur note au chapitre du revenu par habitant. Ainsi, jusqu’au début des années 2000, Terre-Neuve-et-Labrador recevait généralement des D. Cependant, l’exploitation des réserves pétrolières de cette province y a depuis fait monter le revenu par habitant, ce qui lui a permis d’obtenir des C et des B dans les années 2000 et 2010. Par contre, aucune autre de province de l’Atlantique n’a reçu des notes supérieures à D pour cet indicateur, depuis le C obtenu par la Nouvelle-Écosse en 1986.

Les notes sur le revenu par habitant des provinces des Prairies, riches en ressources, n’ont guère varié au fil du temps. Depuis 1981, l’Alberta a décroché des A+ à chaque an, sauf deux, et la Saskatchewan s’est vu attribuer des B à tous les ans, à l’exception de cinq.

Par ailleurs, les résultats du Manitoba se dégradent depuis les années 1980. Jusqu’en 1989, la province a obtenu des C, mais depuis lors, elle a écopé exclusivement de D et de D-. La Colombie-Britannique a également connu un déclin au fil du temps. La province a principalement reçu des B dans les années 1980, des C au début des années 1990, et des D et des D- à chaque an depuis 1995.

Les notes de l’Ontario sur le revenu par habitant ont progressivement diminué depuis le début des années 1980, reflétant les revers de fortune de l’économie provinciale. La province a remporté en gros des B dans les années 1980, surtout des C dans les années 1990, et essentiellement des D depuis 2003. Depuis 2007, le revenu par habitant de l’Ontario a souffert de la faiblesse du secteur manufacturier provincial, due au ralentissement de la croissance de la demande américaine – les États-Unis étant la principale destination des exportations manufacturières de l’Ontario. Le revenu par habitant de la province a également été affecté par les défis en matière de compétitivité, notamment la vigueur du dollar canadien observée jusqu’à la correction des cours des produits de base en 2014.

La performance du Québec à cet indicateur s’est aussi affaiblie depuis les années 1980, lorsque la province se voyait accorder des C tous les ans. Depuis 1996, la province a récolté des D- chaque année. L’économie de la province, qui est minée par les mêmes facteurs que ceux qui prévalent en Ontario, est également éprouvée par d’autres facteurs qui réduisent sa notation quant au revenu par habitant. L’incertitude des investisseurs a été alimentée par les débats politiques intermittents et deux référendums, qui ont nui à l’investissement et à l’innovation, tout en freinant la croissance globale de la productivité et du revenu par habitant depuis le milieu des années 1990.

Qu’en est-il des territoires?

Le revenu par habitant de tous les territoires est bien supérieur à la moyenne canadienne, celui des Territoires du Nord-Ouest dépassant ceux des autres provinces canadiennes depuis sa séparation du Nunavut en 1999. La vigueur économique des Territoires du Nord-Ouest est attribuable à son vaste bassin de ressources, comprenant des diamants, du pétrole et du gaz, de même qu’à son éloignement et aux meilleurs salaires accordés en raison des problèmes de recrutement subséquents. En 2016, le PIB par habitant des Territoires du Nord-Ouest était de 88 719 $ US, soit un montant plus élevé que tout autre pays de l’OCDE, ce qui lui vaut un A+.

Le Yukon se démarque également par ses performances. Depuis le milieu des années 1980, son revenu par habitant a été inférieur à celui des Territoires du Nord-Ouest, mais a surpassé celui de toutes les provinces sauf l’Alberta et la Saskatchewan. En 2016, le Yukon se voit attribuer un A, avec un PIB par habitant de 56 571 $ US.

L’économie du Nunavut n’est pas aussi avancée que celle des deux autres territoires, ce qui fait en sorte que le revenu par habitant de ce territoire est inférieur. Selon les normes canadiennes, il est tout de même élevé puisqu’il dépasse la moyenne canadienne chaque année depuis 2008. En 2016, le PIB par habitant du Nunavut était de 51 993 $ US, ce qui lui vaut un B.

Malgré le classement supérieur des territoires en ce qui concerne cet indicateur, on trouve encore des problèmes socioéconomiques et de faibles revenus dans certaines régions. C’est particulièrement vrai lorsque les pénuries de main-d’œuvre qualifiée entraînent un sous-emploi des travailleurs locaux et l’embauche de ressortissants du Sud pour pourvoir des postes.

Nous n’incluons pas les territoires dans nos calculs aux fins des comparaisons provinciales et internationales, car les données ne sont pas disponibles pour tous les indicateurs faisant partie des six catégories principales du bilan comparatif. Cependant, le Conference Board entend intégrer les territoires dans son analyse et réalise des bilans comparatifs distincts pour les territoires quand les données sont disponibles, comme pour le revenu par habitant.

Le Conference Board publie deux fois par an un rapport intitulé Territorial Outlook dans lequel il examine la conjoncture économique et financière de chaque territoire, notamment les résultats par industrie, la situation du marché du travail et la composition démographique. Le Territorial Outlook est disponible en ligne à e-Library et, pour nos clients abonnés, à e-Data.

Le Centre pour le Nord, créé en 2009 par le Conference Board du Canada, mène également des recherches sur des questions concernant les territoires.

Pourquoi mettons-nous l’accent sur le revenu par habitant?

Beaucoup d’économistes et d’autres analystes ont souligné les défauts du revenu par habitant pour mesurer le bien-être, soutenant qu’il faudrait plutôt se concentrer sur des indicateurs qui comptent vraiment, comme le bonheur. Le Prix Nobel de l’économie de 2015 a été décerné à Angus Deaton, un économiste qui a consacré une grande partie de sa carrière à l’étude du bonheur et du bien-être.

C’est une chose que d’affirmer que la prospérité d’un pays doit reposer sur d’autres valeurs que la richesse, mais c’en est une autre que de dire que la richesse ne contribue pas au bien-être. Il y a toutefois de bonnes raisons d’examiner de près le PIB. Quoique ce ne soit pas très intéressant en soi, le PIB par habitant est bien corrélé avec des aspects qui nous intéressent, comme le souligne Deaton : la mesure subjective de la satisfaction de vivre1, le pourcentage de la population qui connaît le « bonheur2 », l’espérance de vie3, et la baisse de la mortalité infantile4.

En outre, il est facile de comparer le PIB de différentes régions, ce qui n’est pas le cas d’autres mesures du bien-être. La mesure subjective du bonheur, en particulier, semble dépendre autant des normes culturelles que du bien-être réel. Comme le dit Deaton : « Aux États-Unis, la recherche du bonheur est l’un des droits inaliénables énumérés dans la Déclaration d’indépendance, mais dans le village calviniste écossais où j’ai grandi, une telle quête aurait été vue comme le signe d’une importante faiblesse de caractère5 ».

Le revenu par habitant n’est cependant pas la seule statistique que nous devons examiner. Cette mesure est efficace pour donner une idée générale du niveau de bien-être d’un pays ou d’une province, mais il faut se garder d’en tirer des conclusions sur la qualité de vie globale. Par exemple, toutes les provinces canadiennes (à l’exception de l’Alberta) ont un revenu par habitant inférieur à celui des États-Unis. Pourtant, plusieurs font valoir que la qualité de vie est supérieure au Canada, malgré son faible revenu par habitant. Le taux d’homicide par habitant du Canada, par exemple, est bien inférieur à celui des États-Unis, et le système de santé – même s’il est loin d’être parfait – offre une couverture universelle aux Canadiens. Les Canadiens vivent plus longtemps et ont des taux de mortalité infantile plus faibles que leurs voisins américains. Ainsi, même si son revenu par habitant est plus faible, le Canada surclasse généralement les États-Unis pour ce qui est du bonheur6 et de la qualité de vie7.

Comment les provinces peuvent-elles augmenter leur revenu par habitant?

Le meilleur moyen d’augmenter le revenu par habitant est de stimuler la productivité. Pour toutes les provinces, cela nécessite d’encourager l’innovation, d’investir davantage dans le matériel et l’outillage et d’attirer plus d’investissements directs étrangers. En outre, le fait d’accorder une plus grande priorité à la poursuite d’études postsecondaires, à l’apprentissage continu et à la formation en milieu de travail pourrait aussi stimuler la productivité et augmenter le revenu par habitant.

Notes de bas de page

1    Angus Deaton, The Great Escape, Princeton, N.J., Princeton University Press, 2013, p. 30.

2    Ibid., p. 60.

3    Ibid., p. 42.

4    Ibid., p. 118.

5    Ibid., p. 55.

6    UN World Happiness Report 2017.

7    The Economist, « The Lottery of Life: Where to Be Born in 2013 », The Economist, 21 novembre 2012; OECD Better Life Index 2016.