Société

Le saviez-vous?

. . . La crise financière mondiale survenue en 2008 a accru la proportion des Canadiens dans la catégorie à faible revenu.

Le bilan de la société mis en contexte

Pour atteindre l’objectif fixé par le Conference Board pour le Canada — celui de créer « une qualité de vie supérieure et durable pour tous les Canadiens » —, il faut beaucoup plus que la réussite économique. Une « qualité de vie supérieure » signifie, pour nous, que les communautés rendent possible une participation active de leurs membres à la société (y compris les citoyens les plus vulnérables, comme les jeunes et les personnes handicapées), réduisent le fossé entre les plus pauvres et les plus riches, et ne sont pas minées par la peur du désordre social et de la violence. Une performance économique remarquable ne se traduit pas forcément par une performance sociale remarquable. Les États-Unis obtiennent une bonne note au chapitre de l’économie, mais seulement un « D » pour la société. Il ne faut pas conclure non plus qu’une bonne performance économique exclut automatiquement une bonne performance sociale. La Norvège obtient un « A » pour les deux.

Quels sont les résultats du Canada dans la catégorie de la société?

Dans l’ensemble, le Canada reçoit un « B » et se classe 7e parmi les 17 pays comparés dans cette catégorie. Ses résultats inférieurs à ceux des pays nordiques n’ont rien d’étonnant, car ces pays surclassent le Canada depuis longtemps. Par contre, notre pays se situe maintenant derrière les Pays-Bas et l’Autriche aussi. Ce classement relativement moyen signifie que le rendement du Canada n’est pas à la hauteur de sa réputation ou de son potentiel.

Quels sont les principaux défis sociaux que le Canada doit relever?

Avec la crise financière, les questions de l’inégalité du revenu et de la pauvreté grandissantes ont attiré davantage l’attention des médias et de la gente politique. Le Canada se classe au 12e rang pour l’indicateur de l’inégalité du revenu. Cette inégalité s’est creusée de façon marquée dans les années 1990 avant de se stabiliser au début des années 2000. Depuis 1990, la tranche de 20 p. 100 des Canadiens les plus riches a augmenté sa part du revenu national total alors que les tranches revenant aux personnes les plus pauvres et aux personnes avec un niveau de revenu moyen ont diminué.

Le Canada s’est classé 15e au titre de la pauvreté chez les enfants et de la pauvreté chez les personnes en âge de travailler. Le taux de pauvreté chez les enfants, à 15,1 p. 100, est supérieur à ce qu’il était au milieu des années 1990. Le taux de pauvreté chez les personnes en âge de travailler est passé de 9,4 p. 100 au milieu des années 1990 à 11,1 p. 100 à la fin des années 2000. Par rapport aux pays comparables, le Canada a enregistré la troisième augmentation en importance du taux de pauvreté chez les personnes en âge de travailler pendant cette période. En conséquence, la note qu’il a obtenue pour cet indicateur est allée de « C » à « D ».

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Dans quels domaines le Canada obtient-il un bon classement?

Même si le Canada a une forte inégalité de revenu comparé à la plupart des pays comparables, il dépasse la plupart des autres pays pour ce qui est de la mobilité intergénérationnelle du revenu. Le Canada a obtenu un « A » et se classe 5e sur 13 pour cet indicateur. La mobilité intergénérationnelle du revenu peut être vue comme une mesure de l’égalité des chances. En effet, elle mesure la probabilité qu’une personne reste dans la même tranche de revenu que ses parents.

Le Canada est arrivé premier dans l’acceptation par ses citoyens de la diversité. Il obtient aussi d’excellentes notes pour la mesure de la satisfaction à l’égard de la vie, le taux de pauvreté chez les personnes âgées, l’écart de revenu entre les personnes handicapées et les personnes physiquement aptes à travailler, et le taux de suicide.

Le rendement du Canada dans la catégorie de la société s’est-il amélioré?

Le Canada a toujours obtenu un « B » dans son bilan sur la société, ce qui le situait dans le milieu du peloton dans les années 1990 et 2000. Durant ces mêmes années, il avait été noté « A » pour quatre indicateurs : la pauvreté chez les personnes âgées, les homicides, la satisfaction face à la vie et l’acceptation de la diversité. Le Canada n’a pas réussi à hausser sa performance à l’endroit de plusieurs indicateurs. Le « C » qu’il continue d’obtenir pour la pauvreté chez les enfants et le glissement à « D » pour la pauvreté chez les personnes en âge de travailler sont ses résultats les plus désolants.